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Le Heinkel He 178 est le premier avion à réaction de l'histoire aéronautique, conçu dans l'entre-deux-guerres par la société allemande Heinkel. Il décolla pour la première fois le 27 août 1939, piloté par Erich Warsitz.
En août 1939, le Heinkel He 178 fut le premier aéronef au monde conçu pour voler grâce à un moteur à réaction. Il fut le second à voler avec un réacteur de façon effective, les premiers test de son réacteur, le Heinkel HeS 3, ayant été réalisés en juillet 1939 sur un bombardier en piqué, le Heinkel He 118. L'avion disposait de deux moteurs: le moteur à hélice d'origine, et le moteur à réaction placé entre les trains d'atterrissage.
Le réacteur qui propulsait le He 118 puis le He 178 était le He S3, d'une poussée estimée à 500 kg. Ce réacteur avait été réalisé d'après les recherches de Hans Pabst von Ohain, un ingénieur allemand de 25 ans qui avait été recommandé par le professeur Robert Pohl, directeur de l'institut de physique de l'Université de Göttingen.
Le projet de ce moteur était supervisé et financé directement par Ernst Heinkel, le gouvernement nazi ayant refusé de croire au potentiel du moteur à réaction.
Le Heinkel He 178 était équipé d'un train d'atterrissage rétractable d'un type classique (deux roues au centre de l'appareil plus une roulette de queue). Les militaires ne furent pas intéressés par un tel avion, au moins dans un premier temps. Le développement des moteurs à réactions fut donc lent, essentiellement du fait du manque de moyens financiers, et le Heinkel He 178 ne fut jamais construit en série, restant un simple prototype.
Le premier avion à réaction allemand construit en série, le Messerschmitt Me 262 Schwalbe, ne fut déployé qu'au milieu de l'année 1944, trop tard pour infléchir le cours de la Seconde Guerre mondiale.
Ernst Heinkel fut déçu par le manque d'intérêt officiel que son jet avait suscité. Dans son autobiographie, il attribue ceci au fait que les dirigeants du Reichsluftfahrtministerium ne purent comprendre les avantages de la propulsion par réaction et quelle percée celle-ci allait rapidement avoir. En fait, le ministère de l'Air du Reich développait déjà ses propres jets, un fait que Heinkel ignorait.
En 1939, BMW et Junkers travaillaient déjà sur des turboréacteurs "officiels" pour l'armée allemande (portant des numéros de conception "109-0xx" délivrés par le RLM, utilisés pour toutes les turbines de propulsion à gaz). C'étaient des turboréacteurs à flux axial qui engendreraient beaucoup moins de traînée que les réacteurs à compresseur centrifuge comme ceux développés par Heinkel et par Frank Whittle en Angleterre.
A la mi-septembre 1939, deux semaines après l'entrée en guerre de Allemagne, l'armée de l'air allemande ordonna aux constructeurs de réduire les travaux de développement et de concentrer tous leurs efforts sur ce que les dirigeants allemands pensaient être une guerre de courte durée. Mais le développement des monoplaces à réaction ne fut cependant pas abandonné, le but restant quand même de disposer de jets opérationnels le plus tôt possible.
Cela aurait pu se produire si Willy Messerschmitt n'avait pas averti Hitler, dans une conversation du 27 juin 1943 à Obersalzbeg, rapportée par Rakan Kokothaki, qui déconseillait la production en série de jets en raison de la consommation excessive de carburant de la formule. Cela semble avoir marqué un tournant pour le développement des avions à réaction, Hitler décidant, dans son obsession de victoire "éclair" (Blitz), que le chasseur le plus prometteur serait d'abord utilisé comme bombardier.
Ziegler spécule que la perspective de voir un jour un Me 262 capturé et copié par l'ennemi influença aussi cette décision: à l'époque, on ne savait pas que les alliés étaient à peine un an en retard sur les développements de l'Allemagne nazie. Mais l'idée d'une arme secrète tombée dans les mains ennemies a sans doute joué sur la décision d'Hitler. Quelle que soit la raison de cette décision, l'effet en fut de retarder considérablement l'introduction de jets en service opérationnel.
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