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Cambrai, 1er juillet 1872 - † Paris, 1er août 1936
Louis Charles Joseph Blériot était un constructeur de lanternes d'automobiles, d'avions, de motocyclettes et de chars à voile, et un pilote pionnier de l'aviation française. Il fut le premier à traverser la Manche en avion le 25 juillet 1909 avec le Blériot XI. Ingénieur de l'École centrale (promotion 1895), il a volé pour la première fois en 1907 dans un avion de sa conception. En 1910, il se vit attribuer le brevet de pilote N° 1 délivré en France.
Louis Blériot naît le 1er juillet 1872, de Louis Charles Blériot et Clémence Marie Eugénie Candeliez, tous deux cambrésiens, au 13 bis de la rue de l'Arbre-à-Poires (actuelle rue Sadi-Carnot) à Cambrai.
Il commence ses études à l'Institution Notre-Dame en 1882. En 1887, il quitte Cambrai pour le lycée d'Amiens, le Collège Sainte-Barbe à Paris puis l'École Centrale des Arts et Manufactures, où il est admis en 1892.
Sorti de l'École centrale avec la promotion de 1895, ingénieur, il rentre chez Baguès puis effectue son service militaire dans l'artillerie à Tarbes au 24e régiment d'artillerie comme sous-lieutenant puis lieutenant de réserve au 36e régiment d'artillerie.
Au terme de sa carrière industrielle, Louis Blériot passe la main avant de mourir précocement le 1er août 1936, à son domicile au 288 boulevard Saint-Germain, emporté par une crise cardiaque. Il est enterré au Cimetière des Gonards à Versailles.
Les Établissements L. Blériot qu'il a créés connaissent un succès certain dans la fabrication de phares à acétylène pour l'industrie automobile alors en pleine expansion.
Découvrant l'Éole de Clément Ader, il se lance dans la fabrication d'un premier modèle d'aéroplane, un oiseau mécanique à ailes battantes, d'1,50 mètre d'envergure, pesant 10 kilos et mû par un moteur léger à acide carbonique de son invention fournissant environ deux chevaux. En janvier 1901, ce modèle s'envole. Cette année 1901 est également marquée par sa rencontre avec Ferdinand Ferber, à qui il voue une sincère admiration.
En 1903, il travaille avec le mécanicien et futur aviateur Julien Mamet, avec qui il préparera la traversée de la Manche, en 1909.
Il met successivement au point les appareils suivants:
Blériot II et Blériot III (Blériot-Voisin I). En 1905, découvrant les travaux de Gabriel Voisin par l'entremise de Ferber, Blériot demande à Voisin de lui construire le Blériot II; ils fondent en ce même mois de mai 1905 le premier atelier d'aviation français "Blériot & Voisin" dans lequel Blériot se donne le rôle de concepteur et où Voisin devait jouer celui de mécanicien et dont naît le Blériot III, qui est dépourvu de moteur et fut remorqué sur la Seine par le canot Antoinette. Il capote après s'être brièvement détaché de l'eau à la suite d'un coup de vent.
En 1907, Blériot installe un atelier d'avionnerie boulevard Victor-Hugo à Neuilly, engage du personnel et fait fabriquer à ses frais de nombreux modèles d'avions dont:
Blériot V : construit en 1907, monoplan à configuration canard.
Le 21 mars 1907, Blériot essaie son monoplan dénommé "le Canard", no 5 de la nomenclature Blériot. Les ailes, gauchissables et incurvées, rappellent par leur profil l'aile de certains oiseaux planeurs. L'hélice du moteur Antoinette de 24 ch est placée à l'arrière de l'appareil, tandis que la gouverne de profondeur est placée devant l'appareil (configuration canard).
Tandis que les appareils précédents avaient été pilotés par le contremaître Peyret (chef d'atelier de Louis Blériot dont l'atelier était situé boulevard Victor-Hugo à Neuilly), c'est désormais le constructeur qui pilote lui-même ses œuvres. Le Canard, doté d'une grande vitesse pour l'époque, parvient à quitter le sol avant qu'une fausse manœuvre ne lui fasse piquer du nez et n'entraîne son écrasement le 22 avril 1907.
Blériot VI : juin 1907, avion à ailes en tandem, surnommé la Libellule. Il réussit seulement quelques vols.
Le Blériot VI, un double monoplan (ou biplan) inspiré du type de Langley, est doté de deux paires d'ailes placées en tandem, pour une surface totale de seulement 16 m², sur un fuselage entièrement enveloppé de papier verni avec trois roues porteuses et un moteur Antoinette 24 ch placé à l'avant, les gouvernails étant situés à l'arrière. Le premier vol, réalisé en juillet 1907, donne l'occasion au constructeur de réaliser une distance de 80 mètres qui l'encourage à doter l'appareil d'un moteur de 60 ch. Au cours d'un essai, l'appareil atteint une hauteur de 25 mètres avant que le moteur ne tombe en panne après seulement 300 mètres parcourus: l'appareil tombe alors à pic, sans dommage pour le pilote alors que les ailes et le fuselage de l'appareil sont brisés.
Blériot VII : septembre 1907, monoplan entraîné avec un moteur Antoinette de 50 ch, hélice à quatre pales.
Le no 7 est analogue au précédent; c'est plus exactement un monoplan à grand empennage, avec la différence que les ailes arrière sont mobiles et servent pour le contrôle en tangage et en roulis. Cet avion "est le prototype de toute l'aviation moderne": il comportait en effet un fuselage totalement recouvert, des ailes basses, une hélice tractrice montée sur un moteur intégré au fuselage, un atterrisseur classique et des gouvernes arrières Avec un moteur de 50 ch, il réalise quelques vols dont un de 184 mètres le 17 septembre 1907 à une vitesse de 80 à 90 km/h. Une fois de plus, l'appareil est accidenté à l'atterrissage à la suite de l'exiguïté du terrain d'Issy-les-Moulineaux.
Blériot VIII : construit à partir du Blériot VII entre février et juin 1908, il est proche par sa forme du Blériot XI, mais les ailerons de bord de fuite sont remplacés par des parties pivotantes. Le 24 novembre 1908, il est détruit. À la mi-juin 1908 apparaît le no 8, qui possède un corps fuselé quadrangulaire de 10 mètres de long, deux ailes de 11,80 m d'envergure, réduite progressivement à 11,20 m puis 8,50 m. Le moteur Antoinette de 50 ch est placé à l'avant, les gouvernails de direction et de profondeur étant placés à l'arrière. Des ailerons mobiles autour d'un axe horizontal sont montés à l'extrémité des ailes pour assurer l'équilibre latéral. Les roues axiales avec béquilles latérales au comportement médiocre dans la phase de roulage sont remplacées par deux roues montées sur un châssis élastique orientable, assez écartées et placées en avant du centre de gravité. La partie arrière du fuselage est soutenue par une 3e roue ou une béquille placée dans son axe. Les essais de cette version débutent à la mi-juin 1908 pour être interrompus à la suite d'incidents à l'atterrissage.
Le modèle IX diffère du précédent par le dispositif de gauchissement de l'extrémité arrière des ailes à la place des ailerons et par l'augmentation de la puissance du moteur à 65 ch.
Le Blériot X est un biplan de 60 m² de surface portante à moteur Antoinette de 50 ch avec démultiplicateur 30/12, avec gouvernail de direction avant, stabilisateur et gouvernail de profondeur arrière, ailerons derrière les ailes remplaçant le gauchissement des ailes Wright, châssis renforcé à roues analogue à celui des monoplans. Cet appareil, bien que présenté au Salon de l'aéronautique de 1908, n'a, semble-t-il, jamais volé.
Le Blériot XI conçu par Raymond Saulnier est un appareil frêle, construit en bois et consolidé par des cordes à piano, les ailes recouvertes de papier parcheminé. Il est motorisé par un Anzani à trois cylindres en étoile à soupapes passives développant 25 ch. Cet appareil, d'une envergure de 7,20 m, après quelques améliorations, allait devenir le célèbre Blériot XI de la traversée de la Manche. L'appareil a volé 50 minutes à Juvisy avant de couvrir 46 kilomètres en 56 minutes entre Étampes et Orléans, puis traverser la Manche.
Louis Blériot entre en conflit avec Hubert Latham, le président de la société Antoinette, et Léon Levavasseur car leurs moteurs, malgré une conception prometteuse, sont impropres au vol. Blériot abandonne Antoinette et s'adresse au motoriste Robert Esnault-Pelterie de Billancourt pour équiper ses types X et XI et à la société Motors E.N.V limited de Courbevoie pour armer son type XII. Mais le mauvais fonctionnement des moteurs REP le contraint, sur le conseil de son mécanicien Ferdinand Collin, à s'adresser à Alessandro Anzani, qui copie les moteurs tricylindres de 25 ch refroidis par air, brevetés par Joseph-Ambroise Farcot, décédé.
Le 31 octobre 1908, Louis Blériot effectue son premier véritable voyage touristique aérien, entre Toury et Artenay et retour.
Le 3 juillet 1909, Louis Blériot participe au premier meeting aérien mondial au Champ d'aviation de la Brayelle avec son monoplan. Louis Paulhan y participe également sur biplan Voisin.
Le 13 juillet 1909, Louis Blériot s'octroie le prix du Voyage de l'Aéro-Club de France en volant de Mondésir à Chevilly avec son monoplan no 11, soit 41,5 kilomètres parcourus en 56 minutes.
Louis Blériot s'installe à Buc, tout près de Versailles le 25 juillet 1909 sur 200 hectares, où il implante son aérodrome privé (l'aéroparc de Buc), puis, en 1913, une école de pilotage.
La course pour être le premier à rejoindre la Grande-Bretagne par la voie des airs fait rage en ce mois de juillet 1909. Cependant, Blériot laisse la priorité à Hubert Latham dans la mesure où ce dernier s'est engagé dès le 2 juillet. Au lieu d'envoyer son N°XI à Calais, il l'envoie à la ferme de Mondésir située à 6 km au sud d'Étampes. Comme Henri Farman, il y installe une école de pilotage, qui deviendra militaire. L'aérodrome d'Étampes - Mondésir existe toujours. Blériot y reste du 6 au 8 juillet avant de rejoindre Douai du 9 au 11 juillet avec son N°XII. Il revient le 12 à la ferme de Mondésir d'où il gagne le Prix du voyage de l'Aéro-Club de France, doté de 4.500 F, en volant jusqu'à Chevilly près d'Orléans sur un parcours de 41,2 km effectué en 44 min 30 s à bord du type XI. Son prix sera d'ailleurs redistribué à raison de 1.500 F pour Anzani (moteur) et 1.000 F à Chauvière (constructeur de l'hélice). Poursuivant sur sa lancée, il remporte le prix Mahieu et le prix de vitesse à Douai le 18 juillet.
Le 19 juillet dans l'après-midi, Louis Blériot s'inscrit dans la course à la Manche puis s'installe à Calais le 21.
Apprenant l'échec de Latham après être rentré à Paris, échec qui le laisse sur la touche pour plusieurs jours, Blériot se voit contraint de tenter sa chance pour éviter que le comte de Lambert – de nationalité russe même s'il est originaire d'une famille française émigrée à la Révolution – ne parvienne au but avant lui.
Louis Blériot est le premier à traverser la Manche, le 25 juillet 1909 en décollant au lever du soleil, condition exigée par le Daily Mail (journal britannique) qui est à l'origine du défi et lui remettra la somme de 25.000 francs-or mise en jeu. Malgré une blessure au pied, il effectue la traversée en 37 minutes, ralliant le hameau Les Baraques, près de Calais à Douvres, aux commandes du Blériot XI qu'il a conçu en collaboration avec Raymond Saulnier, équipé d'un moteur Anzani.
Le hameau Les Baraques, faisant partie de la commune de Sangatte, sera plus tard rebaptisé Blériot-Plage en son honneur.
La traversée de la Manche réussie, le fidèle Alfred LeBlanc lui avance les fonds pour lancer rapidement la fabrication en série du modèle de cette traversée. Blériot crée une école de pilotage à Pau, ville qu'il a connue lors de son service militaire à Tarbes et où il s'est marié. Le terrain qu'il choisit est situé dans la lande de Pont-Long à 10 km au nord de Pau. C'est un terrain vague à peu près rectangulaire, long de 1.800 mètres et large de 500 mètres environ, couvert d'ajoncs, d'où les eaux s'écoulaient vers le nord-ouest. Il y avait jalonné une ligne médiane via deux pylônes espacés de 1.250 mètres, et dégagé, entre cette médiane et les limites du terrain, une piste large de 100 mètres devant les hangars, réduite à 25 mètres vers les extrémités et se refermant sur elle-même en contournant les pylônes.
Après l'exploit qui le rendit célèbre dans le monde entier, Blériot participe à la Grande Semaine d'Aviation de la Champagne fin août 1909. Par la suite, il cesse le pilotage pour se concentrer sur le développement et l'industrialisation de ses machines. La compagnie Blériot sait très vite tirer parti de la publicité, notamment avec son premier pilote de démonstration, Adolphe Pégoud.
Le 7 octobre 1909, le gouvernement décide de décerner un brevet de pilote à seize pionniers de l'aviation. Personne n'osant faire passer un examen à ces pionniers, on prit la liste des pilotes et on les classa… par ordre alphabétique. Son nom commençant par un B, Louis Blériot se voit attribuer le brevet de pilote numéro 1. L'instauration du brevet de pilote intervient le 1er janvier 1910.
En 1910, il construit l'Aérobus qui inaugure l'ère du transport de passagers. Son pilote d'essai Léon Lemartin bat le record du monde avec 7 passagers.
De 1910 à l'automne 1913, Blériot retire d'importants bénéfices de sa firme. Les commandes affluent et il doit agrandir ses ateliers. Il adopte un mode de vie aristocratique et s'établit dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement avec ses sept enfants. Il devient également son propre banquier. Sa renommée outre-Manche lui permet de développer ses ventes au Royaume-Uni; il met en service à Brooklands une base de montage et de réglage d'avions destinés à l'armée britannique.
Au début de l'année 1911, il est invité à participer au Circuit d'Angleterre, au cours duquel ses aéroplanes récoltent près de 100.000 francs.
Le 8 février 1914, il est candidat à l'élection du conseiller général du canton de Versailles Sud mais perd face à Jean Périnard.
À la veille du premier conflit mondial, Alfred LeBlanc, son vieux compagnon de route, assure la gestion courante de Blériot-Aéronautique dont le pionnier en est l'actionnaire quasi unique et le banquier. François Max-Richard, de son côté, assure la gestion de la firme SPAD, issue de la reprise des avions Deperdussin entre décembre 1914 et mars 1915, qui, bientôt, équipera un grand nombre d'escadrilles françaises.
Le général Hirschauer, inspecteur permanent de l'aéronautique militaire, avait lancé en 1913 un effort important de renouvellement du matériel en commandant 400 avions, dont des Blériot. Mais il avait été supplanté par un artilleur, le général Bernard, qui avait décidé que tous les avions, hormis les avions d'instruction, seraient blindés. Blériot fit partie des trois constructeurs qui proposèrent des prototypes forcément... lourds et lents. Bernard, ayant déclaré que le conflit ne durerait pas plus de six mois, considérait comme inutile de commander de nouveaux avions. Les faits lui donnant tort, il fut remplacé, le 11 octobre 1914, au poste de directeur de l'aéronautique militaire par Hirschauer, qui relança les commandes et rouvrit les écoles d'aviation. L'armée limita en outre le nombre de modèles, ce qui conduisit en particulier Blériot à se voir assigner la production de Caudron G.3. La fabrication ne débuta qu'en février 1915, Caudron n'ayant pas fourni les plans. En mars 1915, le programme avait deux bons mois de retard. Afin de satisfaire la demande, Blériot fabriqua finalement 126 avions de sa marque au lieu des trois initialement prévus.
En 1917, le groupe Blériot-S.P.A.D., qui regroupe plusieurs firmes, assure 10 % de la production d'avions en France. Blériot achète des sites industriels hors de Paris (comme à Suresnes où le bâtiment original existait toujours au début du XXIe siècle, intégré dans le centre de recherche d'EADS); il devient le banquier de ses sociétés et fait des placements considérables dans l'industrie des loisirs, en particulier à Monte-Carlo.
Au total, Blériot produisit beaucoup d'avions (environ 10.000) pendant la Première Guerre mondiale, essentiellement dotés de moteurs Gnome et Rhône.
Louis Blériot s'intéresse dès 1909 au développement du char à voile, qu'il baptise plaisamment aéroplage, un nom qu'il fera déposer comme marque commerciale pour les chars à voile fabriqués dans ses usines, sur des brevets pris par un de ses employés, l'ingénieur Cazin.
Blériot utilise ses "aéroplages" sur le terrain de Buc, lorsque le vent est trop fort pour se risquer en l'air en aéroplane, puis sur les plages de la Manche et de la Mer du Nord, en particulier à Hardelot sur la côte du Pas-de-Calais, où il possède une villa.
La plage d'Hardelot est encore aujourd'hui un des hauts lieux de ce sport qui se structurera rapidement et connaîtra ses premières compétitions internationales dès avant la guerre de 1914 - 1918.
Ses succès en aéronautique lui assurèrent des commandes militaires pour la guerre de 14-18, ce qui l'amena à s'agrandir pour produire davantage, mais l'Armistice de 1918 fit annuler de nombreuses commandes, ce qui le conduisit à développer son activité moto, avec un succès très mitigé.
Il produisit de 1920 à 1923 une motocyclette dotée:
En 1920, Louis Blériot décide la fusion de Blériot Aéronautique et de la société de production des aéroplanes Deperdussin (SPAD)., la nouvelle entité s'appelant Blériot-S.P.A.D. À cette date, les actifs de Blériot-S.P.A.D. comprennent l'usine de Suresnes (28.000 m2), l'école de pilotage de Pau, les ateliers et l'école de Buc et les installations annexes de Bègles.
En 1923, Blériot reprend Blanchard, une firme qui avait déjà construit plusieurs centaines d'hydravions à coque. Le chasseur S.P.A.D.-Herbemont, type 83, fait son apparition dans le but de procéder au recyclage des surplus de stocks de moteurs Hispano-Suiza. Quatre-vingts commandes sont reçues pour cet appareil entre 1924 et 1926.
De 1925 à 1926, le type 61 constitue le meilleur chasseur. Il se présente comme un sesquiplan à structure de dural et coque en bois, mû par un moteur Hispano de 500 ch. Il ne voit le jour que grâce à quelques commandes polonaises en 1926 et 1927.
L'année suivante, une commande du Service technique de l'aéronautique pour le modèle 127 permet à la firme de survivre. Il s'agit d'un lourd monoplan dont l'aile haute était montée sur pylône, avec deux moteurs 500 ch en nacelle et baptisé "multiplace de combat".
Jusqu'en 1932, la firme du pionnier de la traversée de la Manche devient peu à peu un marchand de prototypes et un réparateur. L'usine de Suresnes travaille en discontinu et aucune série d'avions ne dépasse les cent unités.
En 1933, Blériot, exsangue, doit négocier un rapprochement avec Farman-Frères. Suresnes ne ferait plus que de petits Farman tandis que le reste de l'activité serait décentralisée à Bègles.
Après la mort du grand pionnier, ses affaires passent entre les mains de Farman-Frères et des A.N.F.-Mureaux, associés depuis novembre 1934 dans une Union Corporative Aéronautique (U.C.A.)
En 1937, le gouvernement français décide la nationalisation de toutes les entreprises françaises travaillant pour la Défense Nationale. La société Blériot-Aéronautique rejoint la société nationale des constructions aéronautiques du sud-ouest (SNCASO), qui fusionnera en 1957 avec la société nationale des constructions aéronautiques du sud-est (SNCASE) pour former Sud-Aviation, qui fusionnera en 1970 avec Nord-Aviation et Société pour l'étude et la réalisation d'engins balistiques (SEREB) pour former la société nationale industrielle aérospatiale, qui fusionnera en 2000 avec Matra, puis en 2001 avec Daimler Chrysler Aerospace (DASA) et Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima (CASA) pour former European Aeronautic Defence and Space company (EADS), devenue Airbus Group en 2014.
L'aéroparc de Buc sera occupé par les Allemands, en 1940, puis utilisé conjointement par l'Armée française, avec des hélicoptères et par des aéroclubs civils, avant de subir la fermeture administrative, en 1970.
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