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Le Savoia-Marchetti S.73 était un avion de ligne italien trimoteur qui a volé dans les années 1930 et au début des années 1940. L'avion est entré en service en Mars 1935, avec la production de 48 appareils. Quatre de ces machines furent exportées vers la Belgique pour la SABENA, tandis que sept autres allaient être produites par SABCA. Le principal client fut la compagnie aérienne italienne Ala Littoria.
L'avion a été développé en seulement quatre mois, grâce à l'utilisation de l'aile du S.55, combinée à un fuselage beaucoup plus conventionnel. Développé en parallèle avec une version de bombardement (le SM.81 Pipistrello) le prototype S.73 effectua son premier vol le 4 Juillet 1934 à Cameri, avec Adriano Bacula en tant que pilote d'essai.
Le prototype avait une hélice en bois à quatre pales sur le moteur central, et des hélices bipales en bois sur les deux autres moteurs. Plus tard, tous les avions furent équipés d'hélices tripales métalliques.
Le S.73 était de construction mixte, le squelette d'acier étant recouvert de bois et de tissu pour le fuselage et de bois pour l'aile à trois longerons. Il y avait deux génératrices, une de chaque côté du fuselage et les batteries délivraient 90 Ampères sous 24 Volts.
Le pilote et le co-pilote étaient assis côte à côte dans un cockpit fermé, avec un compartiment pour l'opérateur radio et un mécanicien. La cabine pouvait accueillir 18 passagers sur deux rangées.
Il y avait huit réservoirs de carburant métalliques montés dans les ailes, offrant une capacité totale de 3.950 litres. Le prototype reçu des moteurs français Gnome et Rhône Mistral KFR, mais les avions suivants furent équipés de moteurs Piaggio PX Stella de 700 ch (522 kW), de Wright R-1820 de 770 ch (574 kW), de Walter Pegasus III MR2V de 730 ch (544 kW) et d'Alfa Romeo AR 125 et 126. Les hélices métalliques tripales étaient à pas variable (réglable seulement au sol).
L'avion, qui pouvait être utilisé à partir de petits aéroports, ne posa que très peu de problèmes de manutention, et n'était en plus pas trop cher. La puissance fut augmentée grâce au montage des derniers types de moteurs disponibles. Avec le moteur R-1820, l'avion disposait de 2.310 cv (1.723 kW) et les vitesses de croisière et maximales passèrent respectivement à 270 et 340 km/h. La distance franchissable était de 1.000 km, et le plafond pratique se situait à 6.300 m. Fait intéressant, avec le moteur AR.126 moins puissant, (2.250 ch au total) l'avion pouvait atteindre 345 km/h et le plafond se situait à 7.000 m. L'avion produit sous licence par SABCA reçu des moteurs Gnome-Rhône de 900 ch, ce qui était comparable aux derniers modèles de S.79 ou CANT Z.1018.
Le S.73 se révéla dès le début une machine rentable, et quelques modifications furent seulement recommandées par la Regia Aeronautica. Il était facile à piloter, robuste et facile à diriger au sol, s'accommodait bien de pistes courtes, malgré le handicap d'une puissance relativement faible et le manque de becs de bord d'attaque. Sa construction mixte et le train d'atterrissage fixe étaient ses principales lacunes, quand aux Etats-Unis et en Allemagne apparaissaient déjà des avions de construction entièrement métallique. Certains d'entre ceux-ci étaient certainement plus rapides et offraient de meilleures performances, mais le S.73 pu néanmoins soutenir la concurrence pendant quelques années.
En Décembre 1935, un S.73 fut utilisé pour un vol entre l'Italie et Asmara, livrant plus de 200.000 lettres, avec 6.600 km parcourus en quatre jours. Le voyage de retour vers Rome fut effectué le 6 Janvier 1936 et une ligne commerciale fut créée, qui couvrait les 6.100 km du parcours. SABENA opérait une ligne similaire vers le Congo, avec un voyage de quatre jours et 44 heures de vol. Le S.73 a volé en service passagers avec les compagnies aériennes telles que SABENA, Ala Littoria, Czechoslovak Airlines et Avio Linee Italiane.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'avion était déjà obsolète, mais quelques avions furent mis en service en Italie et en Belgique comme transports militaires. La variante militaire SM.81 fut opérée comme bombardier, pour le transport, et comme avion de reconnaissance. Il fut opérationnel en Abyssinie et en Espagne.
Cinq S.73s étaient présents en Afrique de l'Est et furent utilisés comme transport militaire. Leurs immatriculations respectives étaient I- GELA, I- NOLA, I- NOVI, I- ARCO et I- VADO. I- GELA fut détruit dans un bombardement, et I- NOLA fut perdu lors d'un accident.
En raison d'une situation militaire désespérée, (les forces du Commonwealth étant sur le point de capturer Addis-Abeba), le duc d'Aoste, vice-roi d'Afrique orientale italienne, allait ordonner l'évacuation des trois S.73 restants. Après plusieurs jours de préparation, ils décollèrent d'Addis-Abeba le 3 Avril 1941 avec 36 hommes à bord. Il était prévu qu'il se rendent à Koufra en Libye, 2.500 km plus loin. Le S.73 ayant une autonomie normale de 1.000 km avec 1.500 kg de charge utile, des réservoirs supplémentaires furent placés dans le fuselage. Les trois avions effectuèrent un atterrissage forcé dans le désert, mais ils purent repartir et atteindre Djeddah, où ils effectuèrent un ravitaillement intermédiaire.
Après plusieurs jours difficiles, notamment à cause de tempêtes de sable qui bouchaient les filtres à air, ils purent repartir. Initialement, il était prévu de faire un autre atterrissage à Beyrouth mais entretemps, Rommel avait conquis Benghazi, qui fut donc choisie comme destination finale. Deux avions, après 10 heures de vol et des passagers rendus malades par les vapeurs de carburant, allaient finalement atterrir à Benghazi, après un périple de 4.500 km et plus d'un mois de Voyage.
Sept S.73 belges furent convoyés au Royaume-Uni en mai 1940 et mis en service par la Royal Air Force. Les exemplaires de la RAF furent utilisés en Afrique du Nord et quatre d'entre eux furent utilisés plus tard par la Regia Aeronautica. Certains avions italiens furent utilisés en service militaire en Afrique de l'Est tandis que ceux restés en Italie équipèrent les Squadriglie 605 et 606. Quatre S.73 survécurent jusqu'à l'armistice de 1943, trois étant utilisés par les Alliés et le dernier par le gouvernement pro- Axe. Tous ces avions avaient été retirés du service lorsque la guerre prit fin.
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