Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
Options
|
|
||
|
||
|
||
Montrer les dernières |
||
Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
Lyon, 8 février 1862 - † Beuvrequen, 22 septembre 1909
Louis Ferdinand Ferber, concourant sous le nom "De Rue", né à Lyon le 8 février 1862 et mort accidentellement à Beuvrequen près de Boulogne-sur-Mer le 22 septembre 1909, est un aviateur français.
Polytechnicien à vingt ans, il fut un des pionniers de l'aviation en France. Officier du génie, arme qui était chargée du développement de l'aéronautique militaire, capitaine en 1893, il s'est intéressé aux planeurs d'Otto Lilienthal dès 1898. Malgré des tentatives de vol sur des planeurs de sa réalisation qui furent d'abord des échecs, il persista dans ses essais. Octave Chanute, français émigré aux États-Unis, qui avait conseillé les frères Wright sur l'aérodynamique des plus lourds que l'air, contacté par Ferber en 1901, lui prodigua des conseils similaires.
Tenant compte de ses indications, il construisit son cinquième appareil biplan pesant 50 kg pour une envergure de 9,50 m et 33 m² de surface. Au premier essai à Beuil (Alpes-Maritimes) en 1902, il parcourut 25 mètres puis 50 au deuxième. Les vols se succédèrent ensuite mais il pressentit la nécessité d'un moteur pour voler plus loin. Pour pallier le manque de puissance des moteurs dont il pouvait disposer, il mit au point une grue de lancement de 18 m de hauteur qu'il appela aérodrome, malheureusement peu efficace. En contact avec les frères Wright, Ferber fut le premier à chercher à les faire connaître en France, à une époque où l'annonce du vol réussi de leur Flyer, en 1903, ne soulevait encore que l'incrédulité.
C'est le 27 mai 1905 qu'il réalisa à Chalais-Meudon son premier parcours motorisé avec son aéroplane no 6. Il commanda alors, sur plan, à Léon Levavasseur un moteur de 24 cv ne devant pas dépasser 100 kg pour équiper son aéroplane no 8. Ce moteur devait entraîner deux hélices coaxiales, contra-rotatives, ce qui permettait d'éliminer le couple de renversement.
Ferber mit au point une série d'avions à moteur pour la société "Antoinette" de Levavasseur dont il était devenu l'ingénieur après avoir demandé son congé temporaire de l'armée pour se consacrer à l'aviation.
Il fut fréquemment en butte à des difficultés pour organiser ses essais à une époque où l'aérostation avait un statut officiel important. Il réalisa malgré tout de nombreux vols motorisés dont celui du 14 juillet 1908 à Issy-les-Moulineaux sur son aéroplane no 9.
En 1909, lors de la Semaine de l'aéronautique de Boulogne-sur-Mer, où il s'était inscrit sous le pseudonyme de "de Rue", il fut la victime d'un des premiers accidents d'avion. Il laissait une veuve, Marthe Ferber de Stoutz (1868-1952) future baronne de Dampierre, et un fils, Robert Ferber, qui s'illustra comme pilote pendant la Première Guerre mondiale et qui devint par la suite constructeur amateur dans le domaine aéronautique. C'est dans le cadre de sa tentative pour remporter le prix de vitesse que Ferber a trouvé la mort: l'aile gauche de son biplan Voisin va toucher le sol dans un virage avant de s'écraser.
Considéré comme un grand pionnier de l'aviation mal connu, il est l'auteur de nombreuses publications décrivant et analysant en détail les travaux de Lilienthal et des frères Wright, en particulier "Les progrès de l'aviation par le vol plané", où il insiste sur le soin qu'avaient mis ces pionniers à contrôler la stabilité du vol plané avant de passer à la motorisation. Son ouvrage essentiel "L'aviation, ses débuts, son développement" contient nombre de réflexions visionnaires sur l'usage de l'aviation aussi bien dans ses applications civiles que militaires.
— — — = = — — —
Vous avez précédemment choisi de ne montrer que les sujets les plus célèbres! (Via le menu Options)