Caudron G.4
Les Caudron G.4 et R.11 de 1918 furent les seuls bimoteurs français de la première guerre mondiale.
Conception
Le G.4 sort en mars 1915, directement dérivé du G.3. Les moteurs Rhône développent chacun 80 CV, qui ne permettent pas d'atteindre une vitesse supérieure à 130 km/h. Le plafond pratique de 4.300 m est par contre acceptable, et jusque fin 1916, les équipages sont relativement à l'abri des tirs ennemis (surtout après l'adoption des moteurs Ansani de 100 cv). L'observateur est installé en poste avant et dispose d'une ou parfois deux mitrailleuses Hotchkiss ou Lewis de 7,7mm, fixées sur un arceau mobile. L'appareil a une capacité d'emport de 113 kg de bombes. L'envergure est augmentée et la queue possède maintenant quatre dérives, ce qui double leur surface par rapport au G.3.
En opérations
Les pertes subies par un groupe de G.4 au cours d'un bombardement diurne sur la Rhénanie, en novembre 1915, firent reléguer cet avion dans les missions de reconnaissance. En février 1916 débute la terrible et sanglante bataille de Verdun. Si l’affrontement fut tellement mortel pour les fantassins, les premiers mois de la bataille virent la suprématie des bombardiers G-4, et parfois des versions de réglages de tirs, sur les troupes du Kaiser. Néanmoins à partir de septembre 1916 l’arrivée de chasseurs allemands comme le Fokker E.III allait sonner le glas des bombardiers G-4 sur le front de Verdun. Nombres d’entre eux allaient tomber sous les balles des mitrailleuses de ces chasseurs monoplans. Ce fut sur cette appareil que René Fonck a remporté sa première victoire homologuée en forçant un avion de reconnaissance Rumpler C.I allemand à atterrir derrière les lignes alliées le 6 août 1916 à 10h30. Il fut utilisé par les Américains, les Belges, les Finlandais, les Français, les Anglais et les Italiens (surtout dans les Alpes, grâce à son plafond élevé). Les G-4 demeurèrent en service en Italie et France jusqu’en 1920. Mais à partir de 1918 ils furent cantonnés à des missions d’entrainement. La Russie utilisa aussi une vingtaine d'exemplaires durant la guerre civile.
Ce fut également l'appareil utilisé par Étienne Poulet et son mécanicien dans son raid Paris-Melbourne le 14 octobre 1919. Après 47 jours de vol et 24 étapes, ils abandonnent à Rangoon, l'avion ayant beaucoup souffert des conditions climatiques rencontrées.
Production
Le G4 fut produit a 1409 exemplaires jusqu'en 1916. La majorité des G4 fut construite en France (les entreprises Spad et Blériot produisirent aussi l'appareil sous licence), plus une cinquantaine d'exemplaires produits en Italie par A.E.R. et 12 en Angleterre par la British Caudron Company.
Variantes
Le premier prototype du G.4 a volé en mars 1915. Le G.4 était fabriqué en trois versions principales: A2 pour la reconnaissance, B2 pour le bombardement et E2 pour la formation. L'A2 était équipé d'une radio pour le réglage d'artillerie, le B2 pourrait transporter 100 kg de bombes et l'E2 était équipé d'une double commande. Le G.4IB (B pour Blindage) était une version blindée. Il y eut aussi d'autres versions de bombardement et d'escorte, comme le G.6, un autre développement du G.4, qui avait un fuselage et une queue conventionnelle et rompait donc avec l'agencement typique du G.3.
Numéros de type (SFA)
- Type I : moteur Anzani.
- Type I bis : blindé.
- Type II : gouvernail compensé.
- Type XVII : double commande.
- Type XXII : blindé.
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