General Dynamics F-16 Fighting Falcon
Le F-16 est sans conteste un des avions qui aura le plus marqué le monde aéronautique militaire en cette fin de siècle. La guerre du Vietnam avait cruellement montré les lacunes liées aux types de machines utilisées à cette époque. Elles ne purent en effet vraiment rivaliser avec les chasseurs du camp opposé en matière de manœuvrabilité. En plus, le besoin de limiter les coûts sans cesse croissants dans le domaine de la défense aérienne rendait urgente la construction d'un chasseur léger relativement bon marché.
Au début des années 70, l'électronique embarquée avait de son côté fait de remarquables progrès et il devint possible d'envisager un mode de pilotage révolutionnaire à l'époque. Le pilote ne volerait plus qu'au travers d'un ordinateur, seul capable de gérer la trajectoire d'un avion conçu pour être instable longitudinalement. Les ordinateurs allaient ainsi permettre l'exploitation de domaines de vol alors considérés comme inaccessibles tout en déchargeant le pilote en mission de toutes les contraintes "basiques".
D'aspect très démarqué par rapport aux chasseurs de l'époque, le F-16 se distingue d'abord par une aile dont le bord d'attaque se prolonge jusqu'en avant du pilote. Ceci a pour résultat une meilleure contrôlabilité aux grandes incidences de vol. La disposition de l'entrée d'air sous le fuselage est optimale aux basses comme aux grandes vitesses, avec néanmoins l'obligation d'une grande vigilance quand à l'absorption de corps étrangers lors des roulages au sol. La vue du pilote est totalement dégagée par l'utilisation d'une verrière monobloc en polycarbonate. Le pilote est assis sur un siège éjectable incliné à 30° et cette disposition souligne bien la vocation primaire de la machine : le combat aérien.
L'histoire opérationnelle du Falcon commence involontairement le 20 janvier 1974 lorsque l'avion se retrouve subitement en vol lors d'un essai de roulage à grande vitesse. Echappant de justesse à la catastrophe, le pilote Oestricher ramène le YF-16 après un vol de 6 minutes. En janvier 1975, le F-16 est proclamé vainqueur des essais d'évaluation comparée face à son concurrent, le Northrop YF-17. S'en suit immédiatement la commande par l'USAF des premiers F-16Aet F-16B(version biplace) devant participer au développements ultérieurs.
Conception
Le YF-16 (LWF puis ACF)
Début 1971, l'US Air Force lança un programme désigné LWF (Light Weight Fighter, en français : chasseur léger) pour un avion de moins de 9 tonnes, de taille réduite, offrant une grande manoeuvrabilité et un bonne capacité d'accélération. Ce cahier des charges faisait suite à l'expérience de la guerre du Viêt-Nam, pendant laquelle aucun avion américain n'était apte à affronter les Mig en conditions de combat tournoyant et de supériorité aérienne.
En 1972, deux propositions de constructeurs furent retenues : le Model 401 de General Dynamics et le Model P-600 de Northrop. Un contrat fut signé pour la construction de 2 démonstrateurs de chaque projet, avec les désignations de YF-16 pour General Dynamics et de YF-17 pour Northrop. Le premier YF-16 sortit d'usine à la fin de l'année 1973 et fit son vol inaugural le 2 février 1974. Le second exemplaire volait à son tour un mois plus tard.
Pendant que les essais comparatifs avec le YF-17 se déroulaient, le programme fut renommé ACF (Air Combat Fighter, en français : chasseur de combat aérien). L'US Air Force envisageait officiellement l'achat d'au moins 650 exemplaires, voire le double. Ceci donnait un signal clair de l'engagement américain aux autres pays intéressés par l'avion. En effet, plusieurs pays de l'OTAN cherchaient alors un remplaçant à leur F-104 Starfighter.
Début 1975, l'US Air Force annonça officiellement qu'elle avait retenu le YF-16. Quinze avions de pré-série étaient commandés et une proposition commerciale fut envoyée aux pays de l'OTAN regroupés dans le Multinational Fighter Program Group (en français : groupe du programme de chasseur multinational). Mi-1975, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège annoncèrent à leur tour avoir retenu le YF-16 (celui-ci était en compétition avec le YF-17, le Mirage F-1E et le Saab JA-37). Ces quatre pays passèrent une commande initiale de 350 exemplaires, et différents accords furent signés pour mettre en place la production sous licence du F-16 en Europe.
Le F-16A et F-16B
La construction en série commença mi-1975. Par rapport au YF-16, le futur F-16A était plus long de 30 centimètres pour augmenter la capacité en carburant, son nez était re-dessiné pour permettre d'accueillir un radar Westinghouse APG-66, et sa surface alaire était augmentée de presque 2 m². D'autres modifications mineures avaient été apportées, et une version biplace F-16B étaient prévue. Le premier F-16A fit son vol inaugural le 7 décembre 1976, suivi par le F-16B le 8 août 1977.
Les livraisons à l'US Air Force commencèrent début 1979, alors que celle-ci avait commandé 783 F-16A et F-16B supplémentaires, destinés à la chasse-bombardement. Au même moment, l'armée de l'air belge recevait ses premiers avions. La production en Europe avait débuté début 1978.
Quatre lots de production principaux ont été réalisés (block 1 et 5, block 10, block 15 et block 20). Les F-16A/B européens ont subit un programme de remise à niveau (Mid-Life Update) pendant la seconde moitié des années 90.
Le F-16C et F-16D
La version F-16C fut lancée en 1981 afin d'apporter à la fois des capacités tous-temps et la possibilité de tirer hors de portée visuelle (Beyond Visible Range). Pour cela, le radar APG-66 est remplacé par un radar multimodes bien plus performant AN/APG-68(V). D'autres améliorations furent apportées comme un détecteur d'alerte radar et des lance-leurres.
Le premier F-16C fit son vol inaugural le 15 juin 1984 et sa mise en service commença en 1986. Quatre lots de production ont été réalisés (block 25, block 30/32, block 40/42, block 50/52). Tous les F-16C/D ont été construits aux États-Unis.
Engagements
Les premières opérations de combat du F-16 eurent lieu quand Israël bombarda le site de la centrale nucléaire irakienne d'Osirak le 7 juin 1981 avec 8 de ces appareils et 6 F-15. Il servit ensuite durant l'intervention militaire israélienne au Liban de 1982 contre les forces aériennes syriennes en 1982 dans de violents combats.
Le F-16 a été engagé dans de nombreux conflits. Sur 200.000 sorties enregistrées, il n'a été abattu que 6 fois par la défense antiaérienne et une fois par un Mirage 2000 grec en combat aérien.
Il fut utilisé à plusieurs centaines d'exemplaires durant la guerre du KoweÏt dans les rangs des aviations de la coalition.
La première victoire aérienne d'un F-16 américain date du 27 décembre 1993 sur un MiG-25E irakien.
Durant les guerres en ex-Yougoslavie des années 1990, les F-16 des nations de l'OTAN ont effectué de nombreuses missions de surveillance et fait quelques raids et combats aériens en Bosnie-Herzégovine.
Il est intervenu de façon plus massive durant la guerre du Kosovo en 1999 où des F-16 néerlandais et américains abattirent plusieurs MiG-29 de l'Armée populaire yougoslave.
Il sert en Afghanistan depuis fin 2001 dans les rangs des forces aériennes européennes et américaines.
Depuis 2003, il est utilisé en appui au sol des forces de la coalition en Irak.
Anecdotes
- La durée de vie estimée d'une cellule de F-16 est de 8.000 heures selon le Département de la Défense et en octobre 2007, la moyenne des heures de vol par avion de l'USAF était de 4.600 heures avec cinq appareils à plus de 6.000 heures.
- A la fin des années 1980, les États-Unis ont pu acquérir une centaine de missiles air-air soviétiques Vympel R-73, les Allemands, récupérant les MiG-29 de l'armée est-allemande, leur fournirent un lanceur. Au cours de simulations de combat aériens rapprochés, la surprise fut totale. Le MiG-29, équipé d'un viseur de casque, gagna 49 fois en 50 engagements contre des F-16 équipés d'AIM-9M Sidewinder. Toutefois, dans tous les autres cas de figure (engagements multiples / utilisation des capacités look down/shoot down), tous les avions américains opposés au MiG-29 l'ont emporté. Le missile AA-10 Alamo, en particulier, ne possède pas l'efficacité de l'AMRAAM, le Fulcrum étant en outre dépourvu de la capacité "fire and forget".
- Les F-16 égyptiens portent des bandes d'identification oranges (sur leur camouflage bleu ciel) pour qu'on puisse les distinguer des F-16 de l'armée de l'air israélienne.
- Pour améliorer la visibilité du pilote, la verrière en polycarbonate du F-16 ne possède pas de montant. Elle est donc plus épaisse que les autres pour pouvoir résister à un impact éventuel d'oiseau. Ce choix a pour conséquence de rendre impossible l'éjection au travers de la verrière, ce qui fait perdre quelques centièmes de seconde au pilote pour s'éjecter.
- Dans les années 80, L'US Air Force a voulu remplacer ses A-10 par une version adaptée du F-16 : le A-16. Non seulement, on n'a jamais pu installer le canon de 30 mm du A-10 dans la structure de l'avion (il dégageait trop de chaleur) mais les F-16 modifiés se sont révélés moins précis que les A-10 lors de la première guerre du Golfe. En effet, monté en pod sous la voilure, le canon GAU-8 Avenger de 30mm vibrait trop et la vitesse d'approche du F-16 était trop grande pour que le pilote puisse avoir le temps d'ajuster son tir. De plus, le F-16 était plus vulnérable à basse altitude (il n'est pas blindé) et surtout beaucoup plus coûteux que le rustique A-10.
Variantes de série
- F-16A et F-16B : première version destinée au combat aérien à courte portée seulement. Le F-16A est monoplace et le F-16B est une version biplace d'entraînement. Le premier F-16A a volé en décembre 1976. Le premier F-16A opérationnel a été livré en janvier 1979 au 388è Tactical Fighter Wing à Hill Air Force Base. Leur avionique est limitée avec un radar Westinghouse AN/APG-66.
- F-16A/B Block 1 et 5 : appareils fabriqué jusqu'en 1981 pour l'USAF et quatre pays européens (Belgique, Pays-Bas, Norvège et Danemark) qui l'avaient choisi pour remplacer leurs F-104 Starfighter. La plupart des Block 1 et 5 furent portés au Block 10 en 1982 lors du programme Pacer Loft.
- F-16A/B Block 10 : 312 appareils construits jusqu'en 1980. Peu de modifications par rapport au Block 5.
- F-16AM/BM MLU (MLU pour Mid-Life Update, modernisation à mi-vie) : version améliorée du F-16A/B Block 10 fabriquée sous licence en Europe, utilisée par la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège et le Danemark.
- F-16A/B Block 15 : version la plus produite, dérivée du Block 10 avec deux points d'emport supplémentaires sous l'entrée d'air et des empennages horizontaux agrandis dont la surface est augmentée d'environ 30% par rapport aux précédentes versions.
- F-16 ADF ou F-16A/B Block 15 OCU : version optimisée pour la défense aérienne. Elle a été développée pour l'Air National Guard à partir de modèles F-16A/B modifiés. Bien que le programme ait été mené à terme, les 271 avions n'ont jamais été utilisés pour cette mission à cause de la disparition de la menace soviétique.
- F-16A/B Block 20 : version plus récente (produite à partir de juillet 1996) à l'avionique très modifiée et à la structure améliorée (ailes et queue du F-16C/D Block 50 et reste du fuselage est identique au F-16A/B Block 15). Radar AN/APG-66(V)3 avec de plus grandes portées de détection et de poursuite, capable de poursuivre un plus grand nombre de cibles simultanément. Ordinateur de mission modulaire "MMC" (Mission Modular Computer) qui remplace trois autres ordinateurs avec un processeur plus rapide et une plus grande mémoire. Bus de données amélioré, système de navigation inertielle avec des gyroscopes laser, une carte numérique, un IFF amélioré, un HUD grand angle, les écrans multifonctions couleur dans le cockpit, des boutons de contrôle sur le minimanche latéral et la manette des gaz dérivés du F-16C/D Block 50, et enfin un éclairage du cockpit permettant l'utilisation d'intensificateurs de lumière.
- F-16C : version monoplace multirôle très perfectionnée, plus lourde et moins agile mais capable de combats aériens à moyenne portée, d'attaques air-sol et pour certains de missions SEAD. Tous les F-16 livrés à partir de novembre 1981 ont une structure et un "câblage" MIL-STD-1760 leur permettant d'avoir une capacité multirôle et de mener des attaques au sol de précision, de nuit et des interceptions de cibles hors de portée visuelle. Le F-16C peut être différencié du F-16A par la base de la dérive qui est plus volumineuse et comporte une petite antenne radio. Les F-16A/B ont un radar AN/APG-66 alors que les F-16C/D ont un radar Westinghouse (racheté par Northrop-Grumman) AN/APG-68, qui a une plus grande portée, une meilleure résolution et plus de modes d'utilisation. Le F-16D est la version biplace d'entraînement du F-16C.
- F-16C/D Block 25 : première version des F-16C/D avec par rapport aux F-16A/B un cockpit doté d'un HUD holographique GEC-Marconi et deux écrans multifonctions monochromes, un bus armement MIL-STD-1760 permettant l'utilisation de missiles AIM-120 AMRAAM et de AGM-65 Maverick.
- F-16C/D Block 30 et 32 : capacité d'utiliser des missiles AGM-45 Shrike et AGM-88 HARM. Sa baie moteur (utilisée sur les versions suivantes) permet de monter soit le General Electric F110-GE-100 (versions dont le chiffre des unités est 0) soit le Pratt & Whitney F100-PW-220 (versions dont le chiffre des unités est 2).
- F-16N (N pour Navy, désignation officielle mais non-réglementaire, l'appareil aurait dû s'appeler F-16E ou F-16G) : version monoplace du Block 30 destinée à l'US Navy pour l'entraînement au combat.
- TF-16N : version biplace du F-16N.
- F-16CG/DG Block 40 et 42 "Night Falcon" : version équipée pour l'attaque au sol de nuit et par mauvaises conditions météo. Radar AN/APG-68(V)5, pods LANTIRN AN/AAQ-13 de navigation et AN/AAQ-14 de ciblage et désignation laser sous l'entrée d'air, une charge air-sol plus diversifiée (possibilité d'emporter les bombes GBU-24 Paveway I et les GBU-10 et GBU-12 Paveway II à guidage laser, GBU-15 à guidage TV. Les F-16CG et F-16DG ont été produits de 1988 à 1995. Par la suite ils ont été améliorés avec des systèmes venant du Block 50 : RWR ALR-56M, lance-leurres ALE-47, batterie plus performante et amélioration de la structure Falcon UP.
- F-16C/D Block 50 et 52 : version du F-16CG/DG Block 40 et 42 encore améliorée pour l'attaque au sol : radar APG-68(V)7, écrans multifonction couleur et générateur d'affichage programmable, nouveau MMC, nouvelle carte numérique de terrain, nouvelle caméra vidéo couleur et magnétoscope pour enregistrer les images de la vue du pilote du HUD, système de transfert de données plus rapide. Moteurs General Electric F110-GE-129 (Block 50) ou Pratt & Whitney F100-PW-229 (Block 52) plus puissants.
- F-16C/D Block 50 Plus et 52 Plus : versions Block 50 et 52 de l'USAF avec une gamme d'armement étendue à la mi-1999 : missile air-sol à guidage passif (GPS et inertiel couplés) AGM-154 JSOW, bombes JDAM à guidage GPS et inertiel couplés GBU-31 et GBU-32, et conteneurs de sous-munitions WCMD (Wind-Corrected Munitions Dispenser) CBU-103, CBU-104 et CBU-105,et reservoir externe.
- F-16CJ/DJ Block 50D et 52D : versions du Block 50 et 52 spécialisées dans la destruction des radars et défenses antiaériennes ennemies (missions SEAD) en remplacement des F-4G Wild Weasel. Elle est équipée d'un pod Texas Instruments AN/ASQ-213 HTS (HARM Targeting System) et du HARM ALIC (Avionics/Launcher Interface Computer). Le HTS est un détecteur passif de radars très sensible qui détecte, classifie et calcule la dangerosité du radar et transmet les données au cockpit et aux missiles antiradar AGM-88 HARM, ce qui rend le F-16CJ plus performant que les F/A-18 Hornet ou les EA-6B Prowler pour le tir des HARM. Ce système rend le F-16CJ totalement autonome, mais il peut éventuellement travailler en coopération avec d'autres avions comme le RC-135V/W Rivet Joint. Par ailleurs, pour transmettre les informations rapidement d'un avion à l'autre, le F-16CJ est équipé d'une liaison de données. Il est aussi équipé d'une nacelle Lockheed Martin AN/AAS-35 Pave Penny pour le tir d'armes guidées par laser, et emporte généralement des brouilleurs AN/ALQ-119 pour son autoprotection.
- RF-16C ou F-16R, nom non-officiel donné aux F-16 destinés à la reconnaissance pour remplacer les RF-4 Phantom. Ils sont simplement équipés d'un pod de reconnaissance en position ventrale, sans équipements internes modifiés.
- Le F-16A/B "Netz" (ou faucon), versions israéliennes améliorées du F-16A/B.
- Le F-16C "Barak" (éclair), version israéliennes améliorée du F16 C. Elle bénéficie d'équipements destinés à l'origine au Lavi.
- Le F-16D "Barak" (éclair), version israéliennes biplace spécifique. Elle remplit les missions Wild Weasel, c'est-à-dire la traque et destruction des systèmes sol-air adverses
- Le F-16I "Sufa" (tempête), version israéliennes spéciale du F-16D Block 52. De nombreux équipements ne sont montés qu'une fois l'avion livré à Israël.
- Le F-16E Block 60 "Desert Falcon" : version améliorée du F-16C, vendue uniquement aux Émirats arabes unis pour l'instant.
- Le F-16F, version biplace du F-16E.
Variantes expérimentales et non produites en série
- F-16/79 : version export aux performances dégradées du F-16A, notamment par le montage d'un réacteur General Electric J79. Ces limitations étaient imposées par une loi promulguée par le président Jimmy Carter pour lutter contre la prolifération des armes conventionnelles (ces lois furent abrogées sous l'administration Reagan). Ses faibles performances et la concurrence du Northrop F-20 Tigershark font qu'il n'a pas été vendu.
- F-16/101 : F-16 équipé du réacteur General Electric F101 destiné au bombardier B-1A annulé par le président Carter. Un F-101 modifié appelé F101X fut monté sur un F-16 pour les tests qui eurent lieu de décembre 1979 à janvier 1981 dans le cadre d'un programme appelé DFE (Derivative Fighter Engine). Les enseignements permirent à General Electric de mettre au point le F110 qui fut monté sur les F-16 à partir du Block 32.
- A-16 Block 60 : version d'appui rapproché conçue pour remplacer l'A-10, estimé trop vulnérable en raison de sa lenteur. Deux prototypes, des F-16A Block 15 modifiés, furent testés. Le projet fut abandonné pour des raisons techniques (le canon de 30mm monté à la place de celui de 20 mm chauffait trop), opérationnelles (le A-16 avait un rayon d'action plus court et était plus vulnérable aux tirs venant du sol que le A-10) et politiques (l'USAF avait réussi à garder les A-10 réclamés par l'US Army).
- Le F/A-16, seconde version d'appui rapproché conçue pour remplacer l'A-10. Ce fut un échec cuisant. Déployés durant la guerre du Golfe, les F/A-16 se montreront incapable de tirer avec précision avec le canon de 30mm monté cette fois-ci en pod.
- Le F-16XL, concurrent vaincu du F-15E Strike Eagle avec une voilure en double delta qui double sa surface alaire, testé depuis par la NASA.
- F-16 AFTI.
- NF-16 (N désignant les appareils spécialement modifiés définitivement) ou F-16 VISTA.
- F-16 MATV, est un F-16 possédant un moteur à tuyère à poussée vectorielle.
Les appareils dérivés du F-16
- IAI Lavi : avion développé par Israël avec l'aide américaine ; abandonné, à la place l'armée de l'air israélienne s'est doté de F-16 adaptés en versions spécifiques.
- Mitsubishi F-2 (programme initialement appelé FS-X) : avion développé par le Japon, basé sur les plans du F-16 mais avec une cellule plus grande et constitué en grande partie en matériaux composites. Conçue par Mitsubishi avec l'aide de Lockheed Martin, c'est en fait un avion très différent du F-16 du point de vue technique, bien qu'il lui ressemble fortement extérieurement. Plus lourd, plus grand, il intègre de nombreux équipements développés au Japon
- AIDC A-1 Ching-Kuo : appareil développé par TaÏwan
Opérateurs
Le F-16 fut mis en service par près de 19 pays, soit environ 4.000 exemplaires en activité. L'US Air Force en a reçu 2.231 (dernière livraison le 18 mars 2005).
- BahreÏn : Royal Bahraini Air Force, (22 appareils).
- Belgique : Composante Air, (160 appareils livrés, plus que 72 en service).
- Fuerza Aérea de Chile, (18 appareils ex-néerlandais et 10 neufs en service, 16 ex-néerlandais supplémentaires à livrer).
- Royal Danish Air Force (77 appareils dont 48 MLU).
- Égypte : Egyptian Air Force (220 appareils).
- Grèce : Hellenic Air Force (160 appareils).
- Royal Jordanian Air Force (33 appareils neufs et 3 ex-néerlandais, + 16 ex-belges et 6 ex-néerlandais à livrer en 2008).
- Armée de l'air indonésienne (12 appareils; plan pour upgrader les F-16A/B en F-16C/D et un projet pour remplacer les F-5E/F par F-16C/D).
- Armée de l'air israélienne (243 appareils).
- Italie : Aeronautica militare (34 loués à partir de 2003 en attendant l'arrivée des Eurofighter Typhoon).
- Pays-Bas : Royal Netherlands Air Force (213 appareils livrés, plus qu'une centaine en service).
- Royal Norwegian Air Force (74 appareils livrés).
- Royal Air Force of Oman (12 appareils).
- Pakistan Air Force (111 appareils commandés : 40 livrés, 71 sous embargo).
- Pologne : Polish Air Force (48 appareils).
- Portuguese Air Force (45 appareils).
- Republic of Singapore Air Force (62 appareils).
- Force aérienne de la République de Chine (150 appareils).
- Corée du Sud Corée du Sud : Republic of Korea Air Force (171 appareils construits sous license par Korean Aerospace Industries).
- ThaÏlande : Royal Thai Air Force (61 appareils).
- Armée de l'air turque (246 appareils, construits sous license par Turkish Aerospace Industries).
- Émirats arabes unis Émirats arabes unis : United Arab Emirates Air Force (80 appareils).
- United States Air Force (1245 en octobre 2007; beaucoup d'avions ont été revendus à d'autres pays).
- United States Navy (40 appareils).
- Vénézuéla Air Force (24 appareils).
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