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Le Kawanishi N1K1-J est un avion de chasse de la marine japonaise de la Seconde Guerre mondiale. C'était un dérivé d'un hydravion de combat, le N1K1 Kyofu ("Vent puissant").
L'étude concernant le développement d'un chasseur ayant pour mission d'assurer la protection des opérations amphibies de débarquement débuta en 1940. Il en résulta le N1K1, un hydravion de chasse doté d'un flotteur central, deux flotteurs de stabilisation et de deux hélices contrarotatives.
Le premier prototype vola pour la première fois le 4 mai 1942. Il était alors équipé d'un moteur Mitsubishi MK4D 14 de 1.460 ch et de deux hélices contrarotatives. Les hélices contrarotatives avaient pour but d'annuler le fâcheux effet de couple que les hélices simples produisaient lors des décollages. Le système à double hélice posa trop de problèmes et les ingénieurs abandonnèrent l'idée et décidèrent de fournir à l'appareil une hélice conventionnelle pour sa fabrication en série. La double hélice ne sera donc présente que chez le premier prototype. Le premier Kyofu entra en service en 1943, or à ce moment-là, le Japon n'était plus en phase de conquête et par conséquent l'appareil n'était plus d'aucune utilité. Seuls 97 appareils seront produits.
Malgré tout, une seconde version fut envisagée. Baptisée N1K2, elle devait être équipée d'un moteur plus puissant mais celle-ci resta à l'état de projet.
Pendant ce temps, en 1942, débuta le développement d'une version terrestre pourvue d'un train rétractable sous la désignation N1K1-J qui se révéla plus utile et qui connut une suite avec le N1K2-J. Selon le système de désignation de la Marine impériale japonaise la première lettre du code d'identification de ses avions correspondait au type d'appareil: N pour "hydravion de chasse" mais J pour "chasseur terrestre". Les N1K1-J et N1K2-J recevaient donc un J en fin de code pour indiquer qu'en tant que chasseurs terrestres ils étaient une extrapolation réalisée à partir d'un autre type d'appareil. Leur cellule et leur motorisation se voyaient donc fortement modifiées, mais ils conservaient ainsi ce N en début de code de désignation, dernier souvenir de leur ancêtre maritime.
Le Kawanishi Shiden ("Eclair Violet", code allié "George") fut l'un des meilleurs chasseurs terrestres utilisés par la marine impériale japonaise à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Extrapolé de l'hydravion de chasse N1K1 Kyofu (code allié Rex), qui vola pour la première fois en août 1942, le N1K1-J, pourvu d'un train d'atterrissage à roues, fut développé à la fin de la même année et prit l'air le 27 décembre 1942. Ce projet industriel n'était pas une commande de la marine mais un développement privé de l'avionneur Kawanishi, aussi ne reçut-il pas dans un premier temps l'accueil qu'il méritait. Écarté au profit du Mitsubishi J2M Raiden, il fut finalement accepté comme principal avion de chasse basé à terre par la marine quand le chasseur concurrent connut d'importants retards de production.
L'appareil entra en service au début de 1944 et sa production s'éleva à 1.007 exemplaires de trois versions différentes par leur armement.
Le N1K1-J donna rapidement satisfaction car son armement et son blindage étaient en net progrès par rapport au Mitsubishi A6M Zero. La maniabilité était cependant très bonne du fait de l'utilisation de volets de combat à commande automatique. Cependant, l'avion souffrait de problèmes importants au niveau du train d'atterrissage entre autres. Le train très long du fait des ailes médianes et de la très grande hélice obligeaient la mise en place d'un système complexe de rétraction. De nombreux avions furent détruits à l'atterrissage du fait de la rupture des jambes.
Il n'en demeure pas moins que le Shiden, dans les mains de pilotes expérimentés (denrée rare en 1944) était un adversaire tout à fait à la hauteur des F6F de la marine américaine.
Le succès du N1K1-J motiva le développement d'une version améliorée, le N1K2-J ou Shiden KAI. KAI étant l'abréviation de kaizo, signifiant "modifié" en japonais. Pour résoudre le problème de longueur excessive du train, l'aile fut déplacée vers le bas, ce changement imposant la révision complète du fuselage. Le nombre de ses éléments avait été réduit d'un tiers pour gagner 225 kg.
Les performances du nouvel avion étaient en net progrès. Le N1K2-J fut construit à seulement 428 exemplaires dans le chaos final de la guerre. Le Shiden Kai équipa le célèbre 343 kōkūtai, l'escadre des as japonais créée avec les meilleurs vétérans à la manière de la JV44 allemande. Quand ces hommes avaient assez d'avions et de carburant, ils étaient un rude choc pour les aviateurs américains qui croyaient toute opposition balayée.
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