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Barrow upon Soar, 9 mars 1915 – † Buxton, Derbyshire, 30 janvier 2001
"Johnny" Johnson est né à Barrow upon Soar, Leicestershire, le 9 mars 1915. Il effectue ses études à la Loughborough Grammar School puis à l'University of Nottingham où il obtient son diplôme d'ingénierie civile. Pour avoir chassé des lapins et des oiseaux aux abords de l'université et avoir eu une aventure avec une jeune fille dans la piscine du campus, il devait être renvoyé car on ne badinait pas avec ces choses là à cette époque. En 1938, il est victime d'une fracture en jouant au rugby. Mal réduite, la fracture consolidera en mauvaise position. Cet incident le pénalisera lorsqu'il voudra intégrer l'Auxiliary Air Force, son étant étant jugé incompatible à son aptitude au vol. Il rejoint alors Leicestershire Yeomanry, où ses blessures ne constituent finalement pas un obstacle à son incorporation. Avec l'accroissement de la RAF et des besoins en jeunes pilotes, il devait finalement rejoindre la Royal Air Force Volunteer Reserve un peu plus tard. Avant guerre, Johnson travaille comme ingénieur civil à Nottingham.
En août 1939, Johnson est appelé. Sa formation initiale a eu lieu au 22 EFTS, Cambridge, puis au 5 FTS de Sealand avant d'achever la formation à l'OTU 7 - RAF Hawarden au Pays de Galles. A l'occasion de ses premiers vols de formation, Johnson, encore inexpérimenté, détruit son Spitfire lors d'un accident à l'atterrissage, se blessant aux épaules. Bien qu'il échappe à une sanction, le commandant de la base ayant estimé que l'étroitesse du terrain était à l'origine de l'acccident, Johnson savait qu'il était désormais étroitement surveillé et qu'il n'avait plus droit à l'erreur. Une fois sa formation achevée, il est affecté au Squadron 19 en août 1940 avec le grade de Pilot Officer. Il est rapidement transféré au Squadron 616, alors que son carnet de vol ne compte que 205 heures de vol dont seulement 23 heures sur Spitfire. Toutefois, ses blessures continuent à lui faire mal, rendant pénible les efforts liés au vol. Il envisage alors de se faire opérer mais cette solution le privant d'une participation active aux combats de la Bataille d'Angleterre, il persévère malgré les douleurs. Il tente de confectionner différents systèmes pour bloquer ses épaules et pour que les vibrations ne génèrent pas de douleurs insupportables. Malgré ses efforts, il commence à ressentir des pertes de sensibilité dans les mains et après en avoir parlé au médecin il est mis au repos et envoyé à l'Hôpital de Rauceby. Il ne regagnera son unité qu'en décembre.
Johnson revient au combat au début de 1941, toujours avec le Squadron 616. L'unité fait partie du Wing de Tangmère, une organisation nouvelle destinée à combiner les forces de plusieurs unités pour monter des opérations offensives de plus grande envergure au-dessus de la France occupée, des Sweeps. A la tête de cette escadre se trouve le déjà légendaire Douglas Bader. Johnson volera sur plusieurs variantes du Spitfire et deviendra l'un des grands spécialistes de cet appareil. Très vite, il démontre d'extraordinaires capacités de chasseur mais aussi de leader charismatique. Il ouvre son tableau de chasse en mai 1941 en abattant un Bf 109. Le 9 août, il participe au Sweep au cours duquel Douglas Bader sera abattu et fait prisonnier. Au cours de cette mission il détruit deux Bf 109, dont un en collaboration, devenant un As ce même jour. Enchainant les vols et accumulant rapidement de l'expérience, il est tout aussi rapidement promu. A la fin septembre, il reçoit la DFC et devient Flight Commander. Pendant le premier semestre de 1942, il se trouve éloigné du front, ce qui ne l'empêche pas de recevoir une Bar à sa DFC en juin et de se voir confier le commandement du Squadron 610 en juillet 1942. C'est à la tête de cette unité qu'il prend une part active à l'opération "Jubilée" au-dessus de Dieppe le 19 août 1942. Au cours de cet engagement, après avoir remporté une première victoire, il se trouve aux prises avec un autre Fw 190 particulièrement coriace et ne doit le salut qu'en s'échappant en utilisant toute la puissance de son moteur et en traversant un intense barrage de DCA pour échapper à son poursuivant. De son propre avis, ce combat sera son plus dur de la guerre.
En novembre 1942, il profite d'une permission pour se marrier avec Pauline Ingate avec laquelle il aura deux enfants.
En mars 1943, désormais Wing Commander, il prend la tête de l'Escadre Canadienne de Kenley, équipée de Spitfire IX. Malgré la résistance initiale des pilotes Canadiens à l'idée d'être dirigé par un commandant britannique, Johnson parvient à se faire sa place grace à sa forte et attachante personnalité. Sous son commandement, l'Escadre deviendra l'une de celle ayant remporté le plus de succès à cette époque. A cette époque, Johnson chosit comme indicatif personnel "Greycap". Au cours des Sweeps sur l'Europe et les missions d'escorte des bombardiers de l'USAAF, il revendique personnelement la destruction de 14 appareils ennemis au cours de l'été 1943. Il termine son tour d'opérations en septembre 1943 avec 25 victoires à son tableau de chasse. Il reçoit la DSO en juin 1943 et une première Bar en septembre.
Il intègre alors le Quartier Général du Group 11 jusqu'en mars 1944 avant de prendre le commandement du Wing 144 (Canadien). Johnson remporte sa 28eme victoire le 5 mai 1944 et devient ainsi le meilleur As encore en opération. Après le débarquement de Normandie, Johnson accroit encore son score, revendiquant 10 nouvelles victoires entre mars et juillet 1944. Il revendique sa 30eme victoire au-dessus d'Argentan. Deux jours plus tard, il revendique deux nouvelles victoires dans le même secteur, égalant le record de "Sailor" Malan (32 victoires). Le 30 juin 1944, il dépasse ce record en revendiquant son 33eme succès. Toutefois, Johnson considérait que Malan était meilleur que lui compte tenu du fait qu'il avait remporté ses 32 victoires dans des conditions bien plus difficiles, à une époque où la Luftwaffe dominait largement le ciel d'Europe de l'Ouest.
Le Wing 144 est le premier à s'installer en France après l'invasion. Avec un rayon d'action largement accru par rapport aux unités restées en Grande Bretagne, le Wing 144 peut s'enfoncer beaucoup plus profondemment en territoire ennemi et combattre plus longtemps. Après la bataille de Normandie, le Wing est dissout et Johnson prend de nouveau le commandement du Wing 127. Il reçoit une seconde Bar à sa DSO en juillet 1944, devenant l'un des rares pilotes à recevoir 3 DSO. Le 21 août 1944, alors qu'il conduit le Squadron 443 au cours d'une patrouille sur la Seine, près de Paris, il intercepte une formation de Fw 190 et abat deux appareils. Alors qu'il grimpe pour reprendre son altitude de vol initiale, il aperçoit un groupe de 6 chasseurs qu'il prend pour des Spitfire et tente de les rejoindre. Lorsqu'il s'aperçoit de sa méprise, il est trop tard. Pris en chasse par les 6 appareils, il multiplie les manoeuvres évasives et parvient finalement à se sortir d'affaire, non sans avoir été touché. Ce sera la seule fois où il ramenera un appareil portant les marques de tirs aériens ennemis.
Johnson remporte sa dernière victoire le 27 septembre 1944 au-dessus de Nijmegen. Il intercepte une formation de 9 chasseurs allemands et en abat un. Au cours du combat, le Squadron Leader Henry "Wally" Mc Leod et son unité se joignent au combat. Au cours du combat, le Squadron Leader canadien disparait. Malgré ses nombreux appels radio, Johnson n'obtient pas de réponse. De retour à la base, il interroge les pilotes qui lui indiquent avoir vu l'As canadien poursuivre un chasseur allemand isolé. Vraissemblablement pris en chasse à son tour, Johnson apprendra plus tard que le pilote avait été retrouvé dans l'épave de son appareil. Il était titulaire de 21 victoires.
Le 6 avril 1945, il prend le commandement du Wing 145 avec le grade de Group Captain. L'Escadre est équipée du dernier modèle de Spitfire, le Mk XIV. Lorsque la guerre s'achève, il est devenu le plus grand As vivant de la RAF avec 34 victoires confirmées et 7 en collaboration, obtenues au cours de 515 sorties. En qualité de Wing Leader, son appareil portait ses initiales devenues célèbres JE-J. Au cours de sa carrière l'essentiel de ses victoires furent obtenues sur Spitfire IX, le EN398 sur lequel il remporta 12 victoires et 5 en collaboration plus 6 appareils endommagés et le MK392 avec lequel il détruisit aussi 12 appareils plus 1 en collaboration au sol. C'est aux commandes de cet appareil qu'il revendiquera sa dernière victoire.
Au cours des dernières semaines de la guerre son unité effectua de nombreuses patrouilles sur Berlin et Kiel. Au cours d'un vol au-dessus de l'Allemagne, son unité attaqué un aérodrome allemand, détruisant 11 appareils qui s'apprétaient à décoller. Au cours d'un autre vol, il intercepta une formation de 4 Fw 190 qui se mirent à battre des ailes pour indiquer leur volonté de se rendre. Il escorta alors les appareils vers un aérodrome de la RAF.
A la fin de la guerre, son escadre est envoyée au Danemark où il organise un défilé de la victoire pour les Danois. Au cours de la guerre il se sera vu décoré de la DFC US en janvier 1944 avant de recevoir, en janvier 1945, une croix de guerre belge et l'Ordre de Leopold. Après guerre, il reste en Allemagne à la tête du Wing 124. En 1947, il intègre l'école de guerre de la RCAF et après avoir effectué une période d'échange au sein de l'USAF, il sert en Corée en 1950-51. Pour cette participation au conflit Coréen, il recevra l'Air Medal et la Legion of Merit. De retour en Grande Bretagne, il est de nouveau envoyé en Allemagne pour prendre le commandement dela base de Wildenrath de 1952 à 1954. De 1954 à 1957 il travaille au Ministère de l'Air comme Group Captain avant de prendre le commandement de la base de Cottesmore sur laquelle stationne les V-Bomber. En 1960, il est promu Air Commodore et devient SASO au Group 3, Bomber Command. En 1963, il devient AOC au Moyen Orient, à Aden comme Air Vice Marshall. Il y reste jusqu'en 1965. En 1960, il est élevé au rand de Commander of the Order of the British Empire et Companion in The Most Honourable Order of the Bath en 1965, il se retire de la RAF en mars 1966.
James Edgar Johnson s'est finalement eteint le 30 janvier 2001 à 85 ans, des suites d'un cancer.
No. | Date | Lieu | Avion piloté | Avion(s) abattu(s) |
---|---|---|---|---|
15 janvier 1941 | Spitfire IA K4477 | Dornier Do 17 endommagé en partage | ||
1. | 26 juin 1941 | Près de North Coates | Spitfire IA K4477 | Messerschmitt Bf 109 |
4 juillet 1941 | Gravelines | Spitfire IIA P7837 | Messerschmitt Bf 109 endommagé | |
2. | 6 juillet 1941 | Au sud de Dunkerque | Spitfire IIA P7837 | Messerschmitt Bf 109 |
3. | 14 juillet 1941 | Fauquembergues | Spitfire VB P8707 | Messerschmitt Bf 109 |
21 juillet 1941 | Merville | Spitfire IIA P7837 | Messerschmitt Bf 109 partagé "probable". | |
23 juillet 1941 | Près de Boulogne | Spitfire IIA P7837 | Messerschmitt Bf 109 endommagé | |
4. | 9 août 1941 | Béthune | Spitfire VB W3334 | Messerschmitt Bf 109 Messerschmitt Bf 109 détruit en partage |
21 août 1941 | Près du Touquet | Spitfire VB W3457 | Messerschmitt Bf 109 "probable" | |
4 septembre 1941 | Le Touquet | Spitfire VB W3432 | Messerschmitt Bf 109 partagé "probable" | |
5–6. | 21 septembre 1941 | Près du Touquet | Spitfire VB W3428 | Deux Messerschmitt Bf 109 |
15 avril 1942 | Le Touquet | Spitfire VB BM121 | Focke-Wulf Fw 190 endommagé | |
7. | 19 août 1942 | Dieppe | Spitfire VB EP215 "DW-B" | Focke-Wulf Fw 190 Fw 190 en partage endommagé Destruction à 3 d'un Bf 109F |
20 août 1942 | Au large de la côte française | Spitfire VB EP215 | Focke-Wulf Fw 190 "probable" | |
13 février 1943 | Près de Boulogne | Spitfire IX EP121 | Focke-Wulf Fw 190 "probable" | |
8. | 3 avril 1943 | Montreuil, Pas-de-Calais | Spitfire IX EN398 | Focke-Wulf Fw 190 |
5 avril 1943 | Région d'Ostende-Gand | Spitfire IX EN398 | Trois Focke-Wulf Fw 190 endommagés | |
9. | 11 mai 1943 | Gravelines | Spitfire IX EN398 | Focke-Wulf Fw 190 |
10. | 13 mai 1943 | Berck-Le Touquet | Spitfire IX EN398 | Focke-Wulf Fw 190 Destruction à 3 d'un Fw 190 |
11. | 14 mai 1943 | Près de Nieuwpoort | Spitfire IX EN398 | Focke-Wulf Fw 190 |
1 juin 1943 | Estuaire de la Somme | Spitfire IX EN398 | Bf 109 détruit en partage | |
12–13. | 15 juin 1943 | Yvetot | Spitfire IX EN398 | Deux Focke-Wulf Fw 190 |
14. | 17 juin 1943 | Ypres-Saint-Omer | Spitfire IX EN398 | Focke-Wulf Fw 190 |
15. | 24 juin 1943 | Fécamp-Valmont, Seine-Maritime | Spitfire IX EN398 | Focke-Wulf Fw 190 Fw 190 endommagé |
16. | 27 juin 1943 | St Omer | Spitfire IX EN398 | Focke-Wulf Fw 190 |
17. | 15 juillet 1943 | Senarpont | Spitfire IX EN398 | Messerschmitt Bf 109 |
18. | 25 juillet 1943 | Schipol | Spitfire IX EN398 | Messerschmitt Bf 109 |
29 juillet 1943 | Amsterdam | Spitfire IX EN398 | Messerschmitt Bf 109 endommagé | |
30 juillet 1943 | Axel Schipol | Spitfire IX EN398 | Bf 109 détruit en partage | |
12 août 1943 | Spitfire IX EN398 | Bf 109 détruit en partage Bf 109 endommagé en partage |
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17 août 1943 | Gand | Spitfire IX EN398 | Partage à 4 d'un Bf 110 | |
19. | 23 août 1943 | Gosnay | Spitfire IX EN398 | Focke-Wulf Fw 190 |
20. | 26 août 1943 | Rouen | Spitfire IX MA573 | Focke-Wulf Fw 190 |
21. | 4 septembre 1943 | Roubaix | Spitfire IX MA573 | Focke-Wulf Fw 190 |
5 septembre 1943 | région de Daynze | Spitfire IX EN938 | Messerschmitt Bf 109 endommagé | |
22–23. | 25 avril 1944 | Laon | Spitfire IXB MK392 | Deux Focke-Wulf Fw 190 |
24. | 5 mai 1944 | Douai | Spitfire IXB MK392 | Focke-Wulf Fw 190 |
25. | 16 juin 1944 | Villers-Bocage, Somme | Spitfire IXB MK392 | Focke-Wulf Fw 190 |
26. | 22 juin 1944 | Argentan | Spitfire IXB MK392 | Messerschmitt Bf 109 |
27–28. | 28 juin 1944 | Caen | Spitfire IXB MK392 | Deux Messerschmitt Bf 109 |
29. | 30 juin 1944 | E Gace | Spitfire IXB NH380 | Messerschmitt Bf 109 |
30–31. | 5 juillet 1944 | Alençon | Spitfire IXB NH380 | Deux Focke-Wulf Fw 190 |
20 juillet 1944 | Argentan | Spitfire IXB MK392 | Focke-Wulf Fw 190 endommagé | |
32–33. | 23 août 1944 | Senlis | Spitfire IXB NH382 | Deux Focke-Wulf Fw 190 |
34. | 27 septembre 1944 | Rees sur le Rhin | Spitfire IXB NH382 | Messerschmitt Bf 109 |
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