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L'Etrich Taube, également connu sous le nom des différents fabricants qui construisent des versions de cet avion (tel le Rumpler Taube), était un monoplan d'avant la première guerre mondiale. Il fut le premier avion militaire à être produit en masse par l'Allemagne.
Le Taube était très populaire avant la grande guerre, et fut également utilisé par les forces aériennes d'Italie et d'Autriche-Hongrie. Même le Royal Flying Corps en a exploité au moins un en 1912. Le 1er novembre 1911, Giulio Gavotti, un aviateur italien, lançait la première bombe au monde à partir de son monoplan Taube sur l'oasis d'Ain Zara en Libye. Une fois la guerre 14-18 déclarée, l'avion se révéla vite inadapté comme appareil militaire et fut bientôt remplacé par des modèles plus récents et plus efficaces.
Le Taube (Colombe, en allemand) a été conçu en 1909 par Igo Etrich en Autriche-Hongrie, et son premier vol fut effectué en 1910. L'avion fut lancé en production par Lohner-Werke en Autriche et par Edmund Rumpler en Allemagne, sous le nom d'Etrich-Rumpler-Taube. Rumpler allait bientôt changer le nom en Rumpler-Taube, et cesser de payer des redevances à Etrich, qui allait ensuite abandonner son brevet.
Malgré son nom, la forme d'aile unique du Taube ne fut pas modélisée d'après celle d'une colombe, mais copiée sur la forme des graines de Zanonia Macrocarpa, qui peuvent parcourir de longues distances, une fois détachées de leur arbre. Des formes d'aile semblables furent également utilisées par Karl Jatho et Frederick Handley Page. Etrich avait d'abord essayé de construire une aile volante inspirée des graines de Zanonia, mais c'est équipé d'un empennage plus conventionnel que le Taube se révéla être le plus exploitable.
Etrich adopta le dessin du train d'atterrissage que Louis Blériot avait utilisé sur son monoplan Blériot XI, car il était bien relativement insensible au vent de travers lors des manœuvres au sol. L'aile était rigidifiée par un treillis en métal maintenu par câbles (appelé un "pont" ou Brücke en allemand) sous chaque aile, et à l'extrémité de cette structure, les montants passaient sur l'extrados, pour soutenir le système de gauchissement. Une petite roue d'atterrissage était parfois montée sur l'extrémité inférieure de ce montage.
Plus tard, les avions de type Taube d'autres fabricants virent éventuellement leur train principal de type Blériot remplacé par un montage plus simple à jambes en "V", sans avoir recours à la structure en "pont" de soutient de l'aile, dont l'efficacité aérodynamique était relativement désastreuse.
Comme beaucoup d'avions de l'époque, en particulier les monoplans, le Taube utilisait un système de gauchissement de l'aile plutôt que des ailerons pour assurer le contrôle en roulis, de même que la partie arrière du stabilisateur était gauchie par câbles pour assurer le contrôle d'assiette. Seules les doubles surfaces verticales triangulaires du gouvernail étaient montées sur charnière.
La conception générale de l'avion le rendait de fait très stable, ce qui était particulièrement apprécié lors des vols d'observation. En outre, les ailes étant translucides, il était difficile pour les observateurs au sol de détecter un Taube à une altitude supérieure à 400 mètres. Le premier engagement hostile fut le fait d'un Taube italien en 1911 en Libye, son pilote utilisant des pistolets et laissant tomber 2 kg de grenades sur l'ennemi. Le Taube fut également utilisé pour des bombardements dans les Balkans en 1912-1913, et fin 1914, lorsque de petites bombes de 3 kg et des tracts de propagande allemands furent lâchés sur Paris. Des Taube d'observation détectèrent les avancées de l'armée impériale russe en Prusse Orientale lors de la bataille de Tannenberg, au début de la première guerre mondiale.
En usage civil, le Taube fut utilisé pour remporter le prix Kathreiner sur Munich-Berlin. Le 8 décembre 1911, Gino Linnekogel et Suvelick Johannisthal réalisèrent un record d'endurance, volant un Taube pendant 4 heures et 35 minutes au-dessus de l'Allemagne.
Bien qu'initialement il y eut deux Taube affectés à des unités impériales allemandes stationnées à Qingdao, en Chine, un seul était disponible au début de la guerre en raison d'un accident. Le Rumpler Taube piloté par le lieutenant Gunther Plüschow dû faire face aux attaquants Japonais, qui disposaient quant à eux d'un total de huit avions. Le 2 octobre 1914, le Taube de Plüschow attaquait sans trop de succès des navires de guerre japonais avec deux petites bombes. Le 7 novembre 1914, peu de temps avant la chute de Qingdao, Plüschow reçu pour mission d'emmener des documents top secret à Shanghai, mais fut forcé d'atterrir à Lianyungang dans le Jiangsu, où il fut interné par les forces chinoises locales. Plüschow fut libéré par des civils chinois locaux sous la direction d'un missionnaire américain et réussit à atteindre Shanghai avec ses documents, après avoir donné le moteur de l'avion à l'un des civils chinois qui l'avait sauvé.
Son gouvernail inefficace faisait du Taube un avion difficile à mettre en virage et l'avion se révéla une cible facile pour des chasseurs alliés plus rapides et plus manœuvrables. Seulement six mois après le début de la guerre, le Taube fut retiré des combats pour être utilisé pour la formation de nouveaux pilotes. Beaucoup de futurs as allemands allaient apprendre à voler dans un Rumpler Taube.
En raison de l'absence de droits de licence, ce ne sont pas moins de 14 entreprises qui ont construit un grand nombre de variantes, ce qui rend difficile pour les historiens la détermination des fabricants en se basant uniquement sur des photographies de l'époque. La liste qui suit est donc forcément incomplète. La version rencontrée le plus couramment était le Rumpler Taube biplace.
Le Technisches Museum de Vienne possède sans doute le dernier exemplaire de Taube construit par Etrich. C'est un modèle suffisamment précoce pour encore avoir un moteur à quatre cylindres en ligne, et est un jumeau potentiel de l'avion de Gavotti de 1911, également connu pour avoir été propulsé par un moteur à quatre cylindres en ligne. D'autres exemples de Taube originaux existent, dont un est visible en Norvège. Il aura été le dernier Taube original à voler de ses propres moyens en 1922, dans un fjord norvégien.
Le Owl's Head Transportation Museum à Owls Head, dans le Maine (États-Unis) est jusqu'à présent le seul musée connu pour avoir tenté la construction d'une reproduction pilotable d'Etrich Taube en Amérique du Nord. Cet avion a volé pour la première fois en 1990, et il vole encore aujourd'hui avec un moteur refroidi par air Ranger L-440 à 6 cylindres de 200 chevaux.
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