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Le Vultee Vengeance est un bombardier en piqué monomoteur biplace. À partir d'octobre 1942, il servit à la Royal Air Force, la Royal Australian Air Force, la Indian Air Force. Ensuite il servit à la force aérienne du Brésil, à la force aérienne de la République de Chine, aux Forces aériennes Françaises Libres, dans l'armée de l'air Turque et l'armée de l'air Soviétique. L'A-35 était une version modifiée destinée à l'origine à l'USAAF (United States Army Air Forces).
Il servit au combat essentiellement en Asie durant la Guerre du Pacifique et fut surtout utilisé employé efficacement dans des rôles secondaires comme pour le remorquage de cibles pour la formation de servants de DCA.
En 1940, Vultee Aircraft débute l'étude d'un bombardier en piqué monomoteur, le Vultee Modèle 72 (V-72), pour répondre à une demande de l'armée de l'air Française. Le V-72 fut construit sur fonds privés et était destiné à la vente sur des marchés extérieurs. Le V-72 était un monoplan monomoteur à aile basse, avec un cockpit fermé et un équipage de deux personnes. Le moteur en étoile refroidi par air Wright Twin Cyclone GR-2600-A5B-5 délivrait une puissance nominale de 1.600 cv (1.200 kW). Il était armé à la fois de mitrailleuses fixes et manœuvrables de calibre 7,62 mm montées à l'arrière du cockpit. L'avion pouvait également emporter jusqu'à 680 kg (1500 livres) de bombes dans une soute interne et/ou sur des supports externes.
Le Vengeance était spécialement conçu pour plonger à la verticale sans qu'une portance résiduelle éloigne l'avion de sa trajectoire. À cette fin, l'aile avait un angle d'incidence nule par rapport au fuselage, ce qui facilitait l'alignement de l'avion sur sa cible au cours de la plongée. L'inconvénient résultant était une attitude cabrée en croisière, ce qui réduisait la vue vers l'avant pour le pilote, en particulier lors de l'atterrissage. Vue d'en haut, l'aile avait une forme en "W" assez inhabituelle. Ceci est dû à une erreur initiale dans la détermination du centre de gravité. Il aurait fallu déplacer l'aile vers arrière et la solution la plus simple fut de donner à l'aile cette forme spéciale.
La France plaça une commande pour 300 V-72, les livraisons étant prévues pour commencer en octobre 1940. La chute de la France en juin 1940 allait arrêter ces plans, mais dans le même temps la Commission des Achats Britannique, impressionnée par les performances du Junkers 87 allemand, recherchait un bombardier en piqué pour la Royal Air Force, et comme le V-72 était le seul avion disponible, les anglais placèrent le 3 juillet 1940 une commande portant sur 200 Modèles machines (nommées "Vengeance" par Vultee), plus une commande pour 100 machines supplémentaires placée en décembre. Comme l'usine de Vultee à Downey était déjà très occupée à la construction des BT-13 d'écolage, l'avion allait être assemblé dans l'usine Stinson à Nashville et sous licence par Northrop à Hawthorne, en Californie.
Le premier prototype du V-72 effectua son premier vol à l'usine Vultee de Downey, en Californie, le 30 mars 1941. Des avions supplémentaires furent commandés pour la Grande-Bretagne en juin 1941 sous un régime de prêt-bail, et reçurent la désignation A-31, propre à l'US Army Air Corps.
Après l'attaque de Pearl Harbor et l'entrée en guerre des Etats-Unis, un certain nombre de V-72 et A-31 furent repris par l'Army Air Corps. Comme ce dernier envisageait sérieusement l'utilisation de bombardiers en piqué, il fut décidé de démarrer la production d'une version améliorée du Vengeance, désignée A-35. Cette version allait servir à la fois pour son propre usage et pour approvisionner les alliés sous contrat de prêt-bail. L'avion était équipé d'un moteur Wright Twin Cyclone R-2600-19 plus puissant et l'armement était amélioré. Les pilotes testeurs de l'US Army se plaignant à juste titre du manque de visibilité vers l'avant résultant du calage de l'aile à incidence nulle, ce calage fut corrigé sur l'A-35, ce qui donna une attitude correcte en croisière, au détriment, toute fois, de la précision lors des bombardements en piqué.
Lorsque la production de la Vengeance se termina en 1944, un total de 1.931 avions avait été produit. La majorité de ces avions fut assemblée en l'usine de Vultee à Nashville, dans le Tennessee.
Les hésitations quant au nouvel avion devant remplacer le Vengeance sur les chaines de production de Vultee conduit une surproduction de ce modèle, le but étant alors d'empêcher une dispersion de main-d'œuvre qualifiée. Cela allait aboutir à une surproduction de ce qui était déjà considéré comme un avion obsolète.
L'expérience opérationnelle obtenue grâce aux autres bombardiers en piqué de l'époque, tel que les Blackburn Skua , Junkers Ju 87, Aichi D3A, Douglas SBD Dauntless, Breda Ba.65 et Curtiss SB2C Helldiver, montra que le Vengeance serait une proie facile pour les chasseurs ennemis. Pour être efficace, ces avions doivent évoluer dans un environnement de supériorité aérienne avec une bonne escorte de chasseurs. Malgré ce manque de ces escortes sur les théâtres d'opération dans lesquels il évolua, le manque d'opposition ennemie, combiné aux capacités de plongée à la verticale fit que le Vengeance subi finalement des pertes assez légères en combat.
Dès le début des opérations, il fut évident qu'un problème de refroidissement moteur existait sur l'appareil. En service, les britanniques purent résoudre ces problèmes, mais les avions des Forces Libres Françaises qui n'avaient pas été modifiés furent déclarés peu fiables et furent mis au sol.
L'avion fut décrit comme étant stable en vol et en plongée, les commandes restant lourdes en lacet et en contrôle d'attitude, alors que les ailerons restaient relativement légers à manœuvrer. La visibilité vers l'avant restait réduite à cause du gros moteur en étoile. Il y eut un certain nombre d'accidents fatals en raison de procédures de plongée inappropriées et l'avion connaissait des problèmes de centre de gravité lorsqu'il était volé avec la verrière arrière ouverte sans personne à ce poste.
En combat, le type était considéré comme robuste, fiable, stable et se comportant généralement bien. Les forces du Commonwealth ont exploité l'avion de mai 1942 à juillet 1944. La Birmanie restant une moindre priorité pour les planificateurs de l'aviation alliée, les forces sur ce théâtre d'opérations durent se contenter de ce qui restait et des avions comme le Vickers Wellington et le Hawker Hurricane ont ainsi passé leurs derniers jours en Birmanie. Le Vengeance fut considérablement utilisé lors d'attaques sur les lignes d'approvisionnement japonaises, les centres de communication et les concentrations de troupes. Cet avion connu donc un certain succès lors de son utilisation dans ce pays, et fit beaucoup pour contenir l'avancée des troupes japonaises.
Peter Smith, auteur du livre "Jungle Dive Bombers at War" (ISBN 0-7195-4425-4), rapporte que:
"Les pilotes avaient beaucoup de mal à les faire quitter le sol à pleine charge. A Newton Field, ils les 6.000 pieds de piste n'étaient pas de trop pour que l'avion prenne son envol. Les Curtiss Kittyhawk pouvaient emporter la même charge de bombes et pouvaient en plus faire des passes de mitraillage".
En revanche, beaucoup d'équipages parlaient en bien du Vengeance:
"Je n'avais certainement pas beaucoup d'expérience sur le Vultee, mais je ne me souviens d'aucun rapport de pilotes ayant eu des difficultés à décoller avec la pleine charge de bombes. Les Kittyhawk ne pouvaient pas emporter la même charge, même après que leur train d'atterrissage ait été renforcé. Je me souviens du Vultee comme d'un avion agréable à voler, difficile à mettre en perte de vitesse et pleinement apte à la voltige. Vous pouviez faire de tout avec ces avions, des tonneaux, des boucles, des virages lents… et il y avait assez de place dans le cockpit pour tenir un bal. J'ai pris du plaisir à les faire voler, bien que beaucoup de pilotes pensaient qu'il était trop lourd".
Au moment où la Grande-Bretagne avait reçu un grand nombre de Vengeance, les avis sur l'utilité de bombardiers en piqué spécialisés avaient changé; la bataille d'Angleterre et les opérations en Afrique du Nord avaient montré que le bombardier en piqué restait vulnérable aux attaques de chasseurs, et le Vengeance fut banni des opérations en Europe occidentale et en Méditerranée. Il fut décidé de transférer les Vengeance en Birmanie pour mener des opérations en appui rapproché des troupes britanniques et indiennes dans les jungles de ce pays.
Les premiers escadrons de la RAF (N° 82 et 110) ont reçu leurs Vengeance en octobre 1942. La première mission de bombardement en piqué contre les forces japonaises fut effectuée le 19 mars 1943. Deux autres escadrons de la RAF en Birmanie reçurent des Vengeance, (Les N° 84 et 45), de même que deux escadrons de la force aérienne indienne (IAF) (les N° 7 et 8).
les Vengeance furent fortement déployés en appui lors de la deuxième campagne d'Arakan en 1943-1944, et pour se défendre contre les attaques japonaises sur Imphal et Kohima d'avril à juillet 1944. Après avoir repoussé l'attaque japonaise, la RAF et l'IAF ont commencé à éliminer progressivement les Vengeance en faveur de chasseurs bombardiers plus polyvalents ou de bimoteurs légers, les dernières opérations du Vengeance sur la Birmanie étant effectuées le 16 juillet 1944.
Après le service Birmanie, un détachement de l'escadron 110 de la RAF fut envoyé à Takoradi en Afrique de l'Ouest via le Moyen-Orient, mais un certain nombre d'avions tombèrent en panne en cours de route. Entre septembre et décembre 1944, 11 Vultee prirent part à des essais de pulvérisation contre les moustiques paludéens, en utilisant des rampes de pulvérisation sous les ailes.
Bien que retiré du service de première ligne dans la RAF, un grand nombre de Vengeance fut encore livré via des contrats de prêt-bail. Beaucoup de ces avions en surplus, y compris la plupart des Vengeance Mk IV, furent convertis par le Royaume-Uni en remorqueurs de cibles et utilisés dans ce rôle à la fois par la RAF et la Fleet Air Arm de la Royal Navy (FAA). Dans ces rôles, tout armement avait été retiré de l'avion.
L'Australie passa une commande pour 400 Vengeance en mesure d'urgence suite au déclenchement de la guerre dans le Pacifique. Il en résultat un mélange de contrats prêt-bail en plus des avions détournés des commandes britanniques originelles. Le premier Vengeance fut livré à la Royal Australian Air Force (RAAF) en mai 1942, mais les avions ne sont arrivés en grand nombre qu'à partir d'avril 1943. Le premier escadron de Vengeance de la RAAF, le N° 12, vola sa première mission opérationnelle sur l'île Selaru dans Indes Orientales Néerlandaises. Les escadrons équipés de Vengeance étaient les N° 12, 21, 23, 24 et 25. Parmi ceux-ci, tous, à part l'escadron 25, servirent brièvement dans la campagne de Nouvelle-Guinée. Les Vengeance australiens ont volé leur dernière sortie opérationnelle le 8 mars 1944, alors qu'ils étaient considérés comme moins efficaces que les chasseurs-bombardiers, avec leur faible autonomie et nécessitant de longues pistes.
Les dires sur les limites du Vengeance en opérations sont contestés par Peter Smith dans son livre "Jungle Dive Bombers at War":
"La précision et l'efficacité de la méthode de bombardements en piqué ..... et sa supériorité évidente sur la plupart des autres moyens d'attaque a été prouvée maintes et maintes fois quand il en est venu à l'attaque de petites cibles bien dissimulées dans la jungle Asiatique. Les hommes qui ont obtenu ces excellents résultats, pour une telle économie d'efforts et de relativement faibles pertes, n'étaient qu'une poignée de pilotes qui furent vite oubliés au regard de la masse écrasante des flottes de bombardiers lourds qui se battaient à la fois en Europe et en Asie en 1945".
Cette capacité a été illustrée lors du raid par les escadrons 21 et 23 de la RAAF sur Hansay Bay.
Les escadrons de Vengeance furent rééquipés de bombardiers lourds B-24 Liberator. Alors que la RAAF avait encore 58 Vengeance en commande en mars 1944, cette commande fut annulée et les avion n'ont jamais été livrés. Un petit nombre de Vengeance resta en service dans les unités de support et d'essais jusqu'en 1946.
Trente-trois V-72 et A-35 ont été fournis au Brésil à partir de 1943, réalisant quelques patrouilles anti-sous-marines. Ils étaient tous retirés en avril 1948.
L'Armée de l'Air Française Libre reçu 67 A-35A et -B en 1943 qui équipèrent trois groupes de bombardement en Afrique du Nord. Les Français, cependant, désireux d'obtenir un avion opérationnel aussi vite que possible n'incorporèrent pas les améliorations trouvées nécessaires par la Grande-Bretagne et l'Australie, de sorte que leurs avions ne se sont jamais révélés fiables et souffraient en plus d'une consommation élevée. Comme tels, ils se virent limités aux opérations de formation, avant d'être finalement retirés en septembre 1944.
Alors que les États-Unis avaient reçu 243 V-72 et A31 détournés de la commande britannique, en plus d'un grand nombre d'A-35 spécialement construits pour l'occasion, ces avions ne virent jamais le combat, étant utilisés comme équipement initial pour les escadrons de bombardiers légers qui se rééquipaient déjà en bimoteurs avant d'être déployés à l'étranger, ou en tant qu'avions d'entraînement ou remorqueurs de cibles.
Dès avril 1944, un certain nombre de Vengeance Mk IV furent mis à la disposition de la 8ème Air Force et utilisés pour le remorquage de cibles ou dans les centres d'entraînement (CCRC). Tout l'armement était retiré et un treuil léger monté à l'arrière du fuselage. Certains de ces avions ont continué leur carrière sous immatriculation et numéro de série britannique. Lorsque les CCRC furent dissous à l'automne de 1944, les A-35B furent transférés dans des groupes de combat, plusieurs groupes de chasse ayant ces bombardiers à leur charge à un certain moment au cours de l'année 1945. A-35B n'ont jamais montré un état élevé de service et furent généralement considérés comme difficiles à entretenir. Ils furent également désignés RA-35B (R pour Restricted) à cette époque.
Vengeance I : Le Vultee V-72 construit par Northrop sous licence et commandé directement par la Grande-Bretagne, alimenté par moteur R-2600-A5B de 1.600 ch (1.200 kW). 200 construits.
Vengeance IA : Northrop construit les avions achetés en vertu du contrat de prêt-bail, propulsés par le moteur R-2600-19 de 1.600 ch (1.200 kW). Désignation USAAF A-31-NO. 200 construits.
Vengeance II : Vultee construit les avions achetés directement par la Grande-Bretagne. Différences minimes par rapport au Vengeance I. 501 construits.
Vengeance III : Vultee du contrat prêt-bail. Similaire au Vengeance IA. Désignation USAAF A-31-VN. 200 construits.
Vengeance IV : Les A-35B fournis sous contrat de prêt-bail à la RAF et la RAAF dont 458 allèrent à la RAF et 121 à la RAAF.
XA-31A : Prototype du Vengeance accepté par l'USAAF en juin 1942. La désignation de Vultee est V-88.
XA-31B : Le XA-31A modifié comme banc d'essai pour le moteur Pratt & Whitney XR-4360-1 Wasp Major de 3.000 chevaux (2.240 kW).
XA-31C : Un Vengeance III qui fut modifié comme banc d'essai pour le moteur Wright R-3350-18 Duplex Cyclone de 2.200 ch (1.640 kW).
YA-31C : Des Vengeance III modifiés comme bancs d'essai pour les moteurs de B-29 Superfortress R-3350-17. Cinq construits.
A-35A : version redessinée pour USAAF et prêt-bail. L'aile a une incidence de 4°. Propulsé par le moteur R-2600-13 ou -8 de 1.700 ch (1.269 kW). Quatre mitrailleuses Browning M2 de calibre .50 (12,7 mm) tirant vers l'avant et une dans le cockpit arrière. La désignation de Vultee était le V-88. 99 avions construits.
A-35B : modification d'un avion avec six mitrailleuses 0,50 (12,7 mm) tirant vers l'avant équipé de lance-bombes supplémentaires. 831 construits.
TBV-1 Géorgie : Les avions en service dans l'US Navy.
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