Mikoyan-Gurevich MiG-1 / I-200
Le Mikoyan-Gourevitch MiG-1 fut un avion de chasse soviétique de la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'il fût difficile à manœuvrer, il servit de base pour le MiG-3, qui prouva ses capacités d'intercepteur à haute altitude et fit la réputation de ses concepteurs.
Histoire
Le MiG-1 fut développé en réponse à la demande de l'armée de l'air soviétique d'un chasseur à moteur en ligne en janvier 1939. Initialement l'avion, dénommé I-200, fut développé par le bureau de construction Polikarpov. L'étude débuta en juin 1939 sous la direction de Nikolai Polikarpov et de son assistant Tetivikine. Polikarpov lui-même préférait les moteurs en étoile, et favorisa son I-180 développé au même moment, mais lorsque le puissant Mikulin AM-37 en ligne devint disponible, il décida de l'utiliser dans un chasseur. L'approche qu'il choisit fut de construire le plus petit avion possible autour du moteur, en minimisant le poids: la philosophie du chasseur léger. Comme spécifié, l'avion devait être capable d'atteindre 670 km/h. En août 1939, Polikarpov fit de Andrianov un concepteur en chef. Au même moment, Polikarpov perdit les faveurs de Staline. Finalement, quand Polikarpov partit en novembre 1939 visiter les usines aéronautiques allemandes, les autorités soviétiques décidèrent de dissoudre son équipe de construction et de créer une nouvelle section de construction expérimentale (OKO), dirigée par Artem Mikoyan et MikhaÏl Gurevich, officiellement toujours sous la direction du bureau Polikarpov jusqu'en juin 1940. Plusieurs études sur le projet I-200 furent attribuées à Mikoyan et Gurevich, qui furent plus tard, sans réelle justification, reconnus comme ses concepteurs.
Le résultat fut un avion très conventionnel qui vola le 5 avril 1940, bien que son moteur ne fût pas prêt à temps. Au lieu de cela, le nouvel appareil utilisa le AM-35 moins puissant. Il ne put toutefois pas atteindre la vitesse spécifiée par l'armée de l'air avec ce moteur. La production du I-200 fut lancée presque immédiatement, le 31 mai 1940. Contrairement aux autres appareils en compétition: le I-26 (Yak-1) et le I-301 (LaGG-3), le I-200 réussit tous les tests au premier essai en août.
L'originalité de cet avion résidait surtout dans la façon composite dont sa cellule était construite. La partie avant du fuselage était constituée par un treillis métallique fait de tubes et de formes recouvert par cinq panneaux rivetés formant la peau. L'arrière, lui, était de construction monocoque, mais en bois, un mélange de contre-plaqué et de bois de pin collé et imprégné de bakélite. On retrouvait ce mélange de matériaux au niveau de la voilure dont les panneaux intérieurs, boulonnés sur le fuselage, étaient de construction métallique avec trois longerons, alors que ceux extérieurs, étaient construits autour d'un longeron unique en bois de pain recouvert de cinq couches de contre-plaqué imprégné de bakélite. L'empennage était de type cantilever, le plan de profondeur était de construction métallique en deux parties et s'ancrait sur le fuselage en quatre points, son angle d'incidence était réglable au sol. La dérive était intégrée dans la construction du fuselage arrière.
Le train d'atterrissage était de type tricyclique rétractable. Les deux jambes principales, pourvues d'amortisseurs oléo-pneumatiques de type Junkers, avaient leurs articulations sur la fin de la partie centrale de voilure et s'éclipsaient vers le fuselage grâce à des vérins à air comprimé. Les roues étaient équipées de pneumatiques et de freins. La roulette de queue, doté d'un pneumatique en caoutchouc moulé, était elle aussi pourvue d'un amortisseur oléo-pneumatique.
La propulsion était donc assurée par un moteur AM-35A, un V-12 capable de fournir 1.350 chevaux au décollage et 1.200 entre 3.000 et 6.000 mètres d'altitude. Deux radiateurs d'huile étaient installés dans des conduits à gauche et à droite du capot moteur, ainsi qu'un unique radiateur pour le liquide de refroidissement en dessous du poste de pilotage. L'alimentation en carburant se faisait par un réservoir de fuselage de 110 litres et deux autres situés dans la partie centrale de l'aile de 151 litres chacun. L'alimentation en air du compresseur se faisait par deux prises d'air situées aux racines de chaque aile. Le moteur entraînait une grande hélice tripale VISH-22E de trois mètres de diamètre dont les pales à pas variable étaient contrôlées par un régulateur R-2 pour obtenir une vitesse constante.
L'armement était constitué de trois mitrailleuses synchronisées sur l'hélice, deux ShKAS de 7,62 millimètres alimentées à 750 coups et une BS de 12,7 millimètres à 300 coups. Les deux ShKAS étaient montées sur les rangées de cylindres du moteur. Quant à la BS, elle était boulonnée au treillis du châssis. Elles étaient toutes trois déclenchées par un système pneumatique avec deux commandes: une pour la BS, l'autre pour les ShKAS. En secours il existait aussi un système mécanique pour ouvrir le feu. Deux lance-bombes, capables chacun d'emporter deux projectiles, étaient de plus montés sous les panneaux extérieurs de la voilure, permettant un emport total de 220 kilogrammes. Quatre rails pour des roquettes RS-82 pouvaient être aussi rajoutés à chaque aile. Le pilote était protégé par une plaque de blindage épaisse de 8 mm dans son dos, il disposait d'un viseur PBP-1 et d'une radio RSI alimentée par un générateur et une batterie. Il utilisait un dispositif d'oxygène KPA-3bis pour les vols à haute altitude.
Variantes
- Izdeliye-61 : C'était la désignation OKB interne du prototype I-200.
- I-200 : Prototype MiG-1, 3 fabriqués.
- MiG-1 : Intercepteur monoplace pour l'armée de l'air soviétique.
Opérateurs
- Union soviétique : le VVS et la marine soviétique.
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