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L'histoire du Dornier Do 17 commença au début des années 1930 lorsque l'équipe de Claude Dornier développa pour la compagnie aérienne Luft Hansa un appareil de transport de courrier. Cette commande cachait cependant une autre commande, celle d'un appareil de bombardement moyen, qui émanait d'une Luftwaffe alors encore clandestine.
L'appareil qui en ressortit se présentait comme un bimoteur à aile médiane, à l'empennage bidérive, au train d'atterrissage principal escamotable. C'était donc un appareil de conception fort classique pour l'époque si ce n'est qu'il se distinguait par un fuselage d'une grande finesse qui lui valut le surnom de "crayon volant".
Si les bombardiers de début de série et les appareils de transport de courrier disposaient d'un nez classique, les variantes développées à l'aube de la Seconde Guerre mondiale et pendant celle-ci pour la Luftwaffe se caractérisaient par un nez raccourci et vitré suivant le même concept qui avait amené au nez du Junkers 88, facilitant la vision du pilote et du bombardier vers le sol.
Le Do 17 fut initialement testé durant la guerre d'Espagne au côté des Heinkel 111 au sein de la Légion Condor. Il servit également au début du second conflit mondial (campagne de Pologne, campagne de France et Bataille d'Angleterre) en tant que bombardier avec un succès relatif (variante de bombardement alors utilisée: Do 17Z).
De qualité moindre par rapport au Heinkel 111 et surtout au Junkers 88 et produit à moins grande échelle, il dut céder progressivement à ceux-ci sa place de bombardier moyen et fut dès lors engagé en tant que chasseur de nuit. Les appareils normalement destinés à l'exportation (Dornier Do 215) furent également utilisés par la Luftwaffe (réquisition des appareils) qui les utilisa principalement en version chasseur de nuit.
Do 17E & Do 17F : Les prototypes furent équipés de moteurs Daimler Benz DB 600, mais ils étaient constamment en rupture de stock. Les modèles de production furent alors équipés avec un moteur BMW VI en ligne, créant les modèles Do 17 E-1 (bombardier) et Do 17 F-1 (reconnaissance). La capacité d'emport du E-1 était de 500 kg, et il était armé avec deux mitrailleuses MG 15 de défense, une positionnée sur le toit du cockpit et l'autre dans le plancher avec un champ de tir limité.
Do 17K : Après avoir vu le Do 17 MV à la Zürich air races de 1937, l'armée de l'air Yougoslave acheta les droits de produire sous licence à la Drzavna Fabrika Aviona. Ils étaient équipés avec des moteurs en étoile nettement plus performants Gnome et Rhône 14N et avec un canon Hispano de 20 mm et trois mitrailleuses Browning de 7,92 mm. Trois variantes furent construites en Yougoslavie. La première était la version de bombardement Do 17Kb-1 et la seconde Do 17Ka-2 pour la reconnaissance. La version finale fut un modèle de reconnaissance Do 17Ka-3.
Do 17L & Do 17M : Le Do 17 L-0 et le Do 17 M-0 furent développés en parallèle pour remplacer les variantes E et F, la F était une version de reconnaissance, conçu au départ avec des moteurs plus performants DB 600A de 1.000 ch. Deux variantes L et une M furent construites comme prototypes, avec une MG 15 additionnelle dans le nez.
La faisabilité du concept de Schnellbomber fut démontré durant la Compétition internationale d'Aviation militaire de Zurich en 1937, où le prototype de Do 17M finit en tête devant tous les autres chasseurs en compétition.
L'approvisionnement des moteurs DB 600 demeura extrêmement limité vu que l'effort de production était orienté pour les DB 601 à injecteurs réservés aux Messerschmitt Bf 109 et Messerschmitt Bf 110. Les modèles de production basés sur le Do 17M furent équipés avec le nouveau moteur Bramo 323A-1 Fafnir de 900 ch, qui délivrait de bonnes performances et permettait d'augmenter la capacité d'emport à 1.000 kg. Cette variante Do 17M-1 fut produite en petit nombre et entra en service jusqu'à la fin de la première année de la guerre, date à laquelle, elle fut retirée et employée comme appareil d'entraînement.
Do 17P : La version L de production ne put pas être équipé avec le DB 600, le Bramo Fafnir était plutôt fragile et les modèles M avaient un rayon d'action trop court pour l'utilisation en tant qu'avion de reconnaissance. Pour cela, le moteur radial BMW 132N de 865 ch fut préféré avec un niveau de consommation de carburant bas pour une plus grande autonomie. Ce Do 17P-1 fut produit en nombre mais pourquoi ne fut-elle pas désignée L-1, cela reste un mystère. Deux autres prototypes avec des moteurs DB 600 furent construits sur le modèle du Do 17R-0, mais n'entrèrent jamais en production.
Do 17U : Lorsque les chasseurs monoplans commencèrent à égaler la vitesse du Do 17, un tout nouveau cockpit fut conçu pour donner àux équipages plus d'espace et une meilleure visibilité. Le toit fut pour cela étendu vers le haut dans l'alignement du fuselage, la mitrailleuse dorsale déplacée vers l'arrière de la nacelle d'où elle avait un bien meilleur champ de tir. De même, le plancher était abaissé sous le fuselage avec le canon ventral installé à l'arrière de la nacelle, ce qui lui permettait de tirer directement vers l'arrière.
Do 17Z : Après que la production de bombardiers fut terminée en 1940, le modèle Z fut modifié avec le nez "solide" du Ju 88C, équipé d'un canon de 20 mm MG FF et trois MG 17 de 7.92 mm, pour être utilisé comme chasseur de nuit.
Do 215 : Le Do 215 fut développé comme version export de la série 17Z. Il était destiné au bombardement, la reconnaissance et la chasse de nuit.
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