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Le de Havilland Mosquito (ou moustique, en rappel de la fonction de harcèlement initialement prévu pour cet appareil) était un chasseur-bombardier britannique multi-rôle. Il servi au sein de la Royal Air Force ainsi qu'au sein de nombreuses forces aériennes durant la seconde guerre mondiale et l'après guerre. Le Mosquito surnommé affectueusement "Mossie" par ses équipages, est également connue comme étant le "wooden wonder" - La merveille en bois - ou le "timber terror" - La terreur de bois - en raison de ses performances remarquables.
Le Mosquito était un bimoteur équipé de deux moteurs Roll-Royce Merlin, une de ses particularités étant que le pilote et le navigateur étaient assis côte à côte. Résolument peu orthodoxe dans sa conception, il utilisait une structure en contreplaqué lamellé de balsa et de bouleau, à l'heure où le bois était considéré comme obsolète. Lors de sa conception, le bureau d'étude De Havilland a constaté que l'ajout d'armement défensif réduisait de façon significative sa vitesse maximale, ainsi la version originale de bombardier de jour rapide fut dessinée sans aucun armement. La cellule du Mosquito fut cependant utilisée comme plateforme universelle pour divers rôles comme bombardier de jour rapide, chasseur-bombardier, bombardier tactique, chasseur nocturne ou diurne, avion d'intrusion, avion de reconnaissance et chasseur embarqué.
Le Mosquito suscita l'admiration de tous, notamment de l'autre coté du Rhin avec le commandant en chef de la Luftwaffe, Hermann Göring. Le 30 janvier 1943, Göring devait se rendre à une commémoration à Berlin pour le dixième anniversaire de l'accession au pouvoir du parti nazi. Une attaque à basse altitude de 3 Mosquito B Mk.IV de l'escadron 105 sur la station radio principale de Berlin survenant au moment du discours du Reichsmarschall, interrompit pendant plus d'une heure les émissions.
Le Reichsmarschall Göring était furieux: "En 1940, j'aurais pu faire voler mes avions aussi loin que Glasgow, mais maintenant non! Je suis furieux quand je vois le Mosquito, j'en deviens vert de rage et jaune d'envie. Les britanniques, qui peuvent se permettre le luxe de l'aluminium, construisent une de ces merveilles en bois dans n'importe quelle usine de piano, lui donnant en plus une vitesse de pointe qui ne cesse d'être améliorée. Et vous qu'est ce que vous faites ?!?" Hermann Göring, Janvier 1943.
En réponse, les allemands se sont librement inspirés du Mosquito, avec le Focke-Wulf Ta 154 « Moskito » qui comme son homonyme fut construit en bois. Le Mosquito sera également utilisé comme plateforme pour la conception d'un chasseur lourd monoplace, le de Havilland DH.103 Hornet.
Tout au long des années 30, De Havilland s'est taillé une solide réputation dans la conception de rapides avions civils, notamment avec le DH.88 Comet (avion postal) ou le DH.91 Albatross (avion de ligne) qui utilisaient déjà avec succès une structure bois.
Le Mosquito avait cette particularité d'être construit en lamelles de balsa et de bouleau, à l'aide d'une technique très avancée pour l'époque, d'où un poids inférieur lui permettant de voler plus vite, ce qui était précieux pour les missions de reconnaissance et de bombardement. La conception en bois permettait également de minimiser l'utilisation de "matériaux stratégiques" tels que l'aluminium et l'acier, et de rendre la machine difficilement détectable par les radars allemands.
L'Air Ministry ne fut pas intéressé au début par le concept, mais changea rapidement d'avis à la vue des performances de vitesse et de maniabilité du prototype de l'ingénieur en chef de la firme De Havilland, Ronal Eric Bishop.
Le génie de la construction du Mosquito se trouve dans l'utilisation novatrice et peu orthoxe de matériaux et techniques ordinaires. La cellule était constituée de contreplaqué spécial, plus résistant et plus léger que la norme. Ce contreplaqué spécial était produit grâce à une alternance de couches de Balsa équatorien et de Bouleau canadien, encollées à l'aide d'une colle à base de caséine (plus tard du Formaldéhyde).
Le fuselage était formé à l'aide de moules: les côtés gauche et droit du fuselage ainsi que les autres éléments structurels étaient construits à part. Ces éléments étaient renforcés par des centaines de petites vis à bois en laiton. Cet arrangement simplifiait beaucoup l'installation des systèmes internes hydraulique et autres câblages, du fait que les deux parties du fuselage étaient séparées. Ces deux moitiés étaient ensuite collées ensemble, pour être finalement recouvertes par du tissu de coton Madapolam.
Les ailes étaient aussi faites en bois. Pour augmenter leur résistance, elles étaient construites en une fois, et assemblées au fuselage dès que ces deux moitiés avaient été collées.
Le métal était peu utilisé dans la construction des éléments structurels: il était surtout employé pour le train d'atterrissage, les volets et évidemment les vis en laiton.
La colle utilisée au départ était une colle à bois à base de caséine. Elle sera remplacée pus tard par une colle à bois à base de formaldéhyde, plus apte à supporter des fortes variations de chaleur et d'humidité, notamment lors de l'engagement sous les climats tropicaux. De Havilland développa aussi une technique d'accélération du séchage de la colle grâce à des fours micro-ondes.
En Angleterre, les parties du fuselage étaient construites par les entreprises Gomme, Parker Knoll et Styles & Mealing. Les ailes étaient produites par J.B. Heath et Dancer & Hearne. Beaucoup d'autres parties, tel que les volets de contrôle, les bords d'attaque des ailes et les portes de la soute à bombes étaient fabriquées à High Wycombe dans le Buckinghamshire, grâce à son industrie de meuble bien établie. Ainsi 5.000 Mosquitos sur les 7.781 unités produites, étaient constitués de pièces manufacturées à High Wycombe.
La technique particulière de placage du bois utilisée était le fait de la manufacture américaine Roddis, basée à Marshfield, dans le Wisconsin: Hamilton Roddis constitua des équipes de jeunes femmes habiles qui repassaient un placage de bois exceptionnellement fin avant de l'expédier au Royaume Uni.
Le DH.98 est souvent décrit comme étant plus rapide que les chasseurs ennemis. Lors de son introduction, il était en effet plus rapide que les principaux chasseurs allemands du front, à savoir les Messerschmitt Bf 109F et Focke-Wulf 190A. Les versions suivantes de ces appareils réduisirent l'avance du Mosquito. Pourtant bien que leur marge de vitesse était faible, les mosquitos avaient le temps de mener à bien leur mission de bombardement et de rentrer à la base, avant que les avions allemands n'arrivent à l'altitude d'interception.
Cependant avec l'introduction du protoxyde d'azote pour améliorer la vitesse ascensionelle du Bf 109 et l'arrivée, bien que tardive, du chasseur à réaction Messerschmitt 262, la Luftwaffe avait enfin redonné à ses intercepteurs l'avantage de la vitesse. En réponse, la version PR Mk.32 (version de reconnaissance photo) fut alors produite avec des ailes plus grandes, des compresseurs spéciaux pour haute altitude et par l'élimination systématique de tout poids superflu, permettant ainsi de porter le plafond pratique à 12.800 mètres. Malgré ces changements, l'avion ne demeura pas toujours totalement à l'abri des attaques: en décembre 1944, un Mosquito fut en effet intercepté à cette altitude.
Les premiers escadrons de bombardement à recevoir le Mosquito B IV l'ont utilisé pour des raids de jour à basse altitude. Un de ces missions fut celle du 30 janvier 1943 contre un meeting nazi à Berlin, durant le discours d'Hermann Göring qui affirmait qu'un tel raid était impossible. Et comme pour prouver aux nazis que ce raid n'était pas un coup de chance, la RAF envoya les DH.98 de l'escadron 139 procéder à la même mission l'après-midi même pour interrompre le discours du ministre de la propagande nazie, Joseph Goebbels.
La version bombardier du Mosquito fut utilisée par le Bomber Command au sein du 8ème Groupe (Pathfinder Force) et au sein des escadrons N° 105 et 139 constituant la Light Night Strike Force (LNSF).
La LNSF procédait à des intrusions nocturnes à grande vitesse à l'aide d'instruments sophistiqués de navigation(système GEE & Système Oboe) et d'aide à la visée en aveugle (Système H2S). Sa mission était double: d'abord détruire des objectifs de taille modeste mais essentiels et en second lieu, faire diversion pour couvrir les bombardiers lourds, en simulant de grandes formations par l'utilisation de contre-mesure radar (paillettes métalliques). Les nuits où aucun bombardement lourd n'était planifié, la LNSF frappait les défenses anti-aériennes allemandes pour ne laisser aucun repos à l'ennemi.
Les Mosquitos du No.8 Group prirent part à un grand nombre d'opérations de bombardement, notamment en tant qu'éclaireurs pour marquer les cibles à l'aide de charges pyrotechniques pour les formations de bombardiers lourds. Les Mosquitos du Royal Air Force Bomber Command ont ainsi comptabilisés 28.000 sorties et 35.000 tonnes de bombes largués en perdant seulement 193 avions en opérations. Cet appareil connu le taux d'attrition le plus faible des avions impliqués dans le conflit (0,7% de pertes comparés au 2,2% des quadrimoteurs lourds). Il a été calculé qu'un DH.98 transportant la bombe de 4.000 livres "Cookie", pouvait aller jusqu'en Allemagne, la larguer, revenir pleins gaz jusqu'à sa base pour se ravitailler, repartir en Allemagne, larguer une deuxième bombe de 4000 livres, pour finalement revenir et atterrir avant qu'un Short S.29 Stirling (le plus lent des bombardiers de la RAF) ne largue sa cargaison de bombes, alors qu'ils étaient partis en même temps...
Un Mosquito Mk.IX detient aussi le record du nombre de missions pour un bombardier allié de la Seconde Guerre Mondiale: le Mosquito LR503, nom de code "F pour Freddie". Titulaire de 213 sorties au sein des escadrons N° 105 et N° 109 pendant la guerre, sa chance s'arrête le 10 mai 1945, deux jours après la victoire, à l'aéroport de Calgary durant un tour d'honneur, suite à une erreur de pilotage.
L'utilisation du DH.98 pour des missions de chasse de nuit, s'est présentée quand le Air Ministry abandonna le projet Gloster F.9/37 pour concentrer la production sur d'autres appareils.
Le premier appareil DH.98 configuré pour la chasse nocturne a être introduit fut un NF Mk.II armé de 4 canons Hispano de 20mm dans le fuselage et 4 mitrailleuses de calibre .303 (7,7mm) Browning montées dans le nez. Utilisant un radar d'interception Mk.IV, sa mission était d'opérer comme chasseur de nuit défensif au dessus de l'Angleterre. Cependant, il fut utilisé aussi pour des missions d'intrusions nocturnes, se promenant au dessus de l'Europe pour provoquer le maximum de perturbations sur les lignes de communications et les opérations aériennes ennemies.
En Mai 1942, le NF Mk.II enregistre ses premières victoires et à la fin de la guerre, les Mosquitos de chasse nocturne proclamaient 600 avions abattus et 600 Bombes Volantes V1 détruites. Cet variante servira à Malte, en Italie, en Sicile et en Afrique du Nord à partir de la fin 1942.
A partir de 1944, le "Moustique" arbore un nouveau rôle, celui d'avion d'escorte pour les bombardiers du Groupe N° 100 du Bomber Command. Sa tâche sera de contrecarrer les attaques des NachtJagd (Chasseurs de nuit de la Luftwaffe) dans les couloirs de bombardement alliés au dessus de l'Allemagne. Environ 268 chasseurs nocturnes de la Luftwaffe furent détruits par le Groupe, pour une perte de 70 Mosquitos. L'omniprésence de la menace du DH.98 NF provoqua chez les équipages allemands une "Mosquitoschreck" ou phobie du moustique. Comme les pilotes de la Luftwaffe n'étaient jamais sûr quand et où allait arriver l'attaque des Moustiques, cette phobie causa bon nombre d'accidents, les chasseurs nazis se dépêchant d'atterrir pour éviter une attaque réelle ou imaginaire... Les DH.98 ne rencontrèrent une véritable menace qu'à partir de Février 1945, lors de l'apparition des premiers chasseurs à réaction Messerschmitt 262 du 10./NJG 11. Le commandant de cette unité, l'Oberleutnant Kurt Welter abattit 25 Mosquitos de nuit, plus 2 de jour, ce tableau de chasse s'ajoutant aux 7 victoires précédemment obtenues à bord de son Bf 109G-6. Mais il était déjà trop tard à cette époque pour pouvoir changer le cours de l'Histoire.
L'expérience opérationnelle sur des rôles variés a montré la nécessité de développer une version de chasseur-bombardier polyvalent: le DH.98 FB.VI, qui vit le jour début 1943. La variante VI avait des ailes renforcées pour supporter, en plus des 2 bombes de 250 livres en soute, 2 bombes de 250 livres ou 8 roquettes sous les ailes. Les versions suivantes avec une motorisation plus puissante purent emporter des bombes de 500 livres.
Le FB VI fut la version la plus produite avec 2.292 unités, équipant le groupe N° 2 du Bomber Command, l'escadron d'intrusion du Fighter Command et du 2ème TAF, et pour finir la force d'attaque du Costal Command avec une version de lutte maritime équipée de 8 roquettes RP-3 de 60 livres.
Une des missions les plus risquées du Chasseur-Bombardier FB VI fut celle mené par le groupe N° 2 du 2ème TAF, sous le nom de code d'Opération Jéricho. L'objectif était de détruire les murs et les quartiers des gardes de la prison d'Amiens pour permettre à des résistants français de s'évader.
Le 11 Avril 1944, suite à une demande de la résistance hollandaise, 6 Mosquitos FB VI de l'escadron N° 613 de Manschester, mènent une attaque chirurgicale à hauteur de toit sur le centre d'archivage de la Gestapo de La Haye. Leur "cocktail" de bombes à fragmentation et incendiaires entra par les fenêtres et les portes en détruisant tous les dossiers compromettants. Les seules personnes tuées furent celles présentes dans le bâtiment.
Le 21 Mars 1945, un raid semblable à très basse altitude -l'Opération Carthage- fut menée contre le quartier général de la Gestapo à Copenhague (Danemark). Un mosquito largua par erreur sa cargaison de bombes sur une école catholique française, et causa la mort de 86 enfants, 1O religieuses, 8 enseignants et 21 civils. Le QG nazi fut détruit avec ses archives, mais 8 prisonniers furent tués, alors que 18 autres parvenaient à s'enfuir. L'attaque principale sur l'immeuble de la Gestapo provoqua la mort de 55 soldats allemands et 47 collaborateurs danois. 4 mosquitos furent perdus et 9 membres d'équipage décédairent pendant le voyage de retour à cause de la Flak. Cette attaque avait été demandée à de maintes reprises par la résistance danoise, mais jugée trop dangereuse par la RAF. Bien que le bilan côté civil soit lourd, la destruction des archives et de l'organisation sauva la vie de beaucoup de résistants danois.
L'USAF commanda 120 Mosquitos de reconnaissance photographique, mais seulement 40 furent livrés sous la désignation américaine F-8 (6 B.Mk VII construits sous licence canadienne et 34 B Mk.XX). Seulement 16 servirent en Europe: 11 sont retournés sous commandement de la RAF et 5 furent envoyés en Italie. La RAF fournit 145 PR Mk.XVI à la 8ème USAAF entre le 22 avril 1944 et la fin de la guerre. Ceux-ci furent utilisés pour de nombreuses missions météorologiques, nocturnes et de reconnaissance photo; mais aussi pour le largage de contres-mesures radar; comme éclaireur pour les bombardiers lourds; pour des missions Red Stocking concernant l'OSS; et comme plateforme de test du radar H2X Mickey au sein du groupe 802 de reconnaissance (renommé plus tard le 25th Bomb Group (Reconnaissance). Cette unité totalisa 3.246 sorties et la perte de 29 PR.Mk XVI.
Entre 1943 et 1945, les Mosquitos furent utilisés comme avion de transport civil sur un trajet régulier au dessus de la Mer du Nord entre Leuchars (Ecosse) et Stockholm (Suède). Des Lockheed L-18 Lodestar et des Lockheed Hudson furent aussi utilisés, mais ces avions trop lents ne pouvaient voler que de nuit ou par mauvais temps, pour éviter d'être abattus. Durant les longues journées d'été, le Mosquito était la seule alternative possible.
Puisque la Suède était neutre, les avions portaient des marquages civils et étaient pilotés par des aviateurs norvégiens, en tant qu'employés civils de la BOAC. Bien que leur charge d'emport soit petite, les marchandises transportées étaient hautement stratégiques, comme des roulements à billes de haute précision ou de l'acier pour machine outil. De temps à autres, des VIP étaient embarqués dans une cabine improvisée dans la soute. Le physicien Niels Bohr fut ainsi évacué de Stockholm en 1943 à bord d'un DH.98 non armé de la RAF. Le vol aurait pu se finir tragiquement, Bohr n'ayant pas mis son masque à oxygène comme indiqué par l'équipage. Il serait mort si le pilote, voyant que Bohr ne répondait pas à l'interphone, n'était pas descendu à une altitude plus basse pour le reste du vol. Le commentaire de Bohr sur son périple était qu'il avait dormi comme un bébé durant tout le voyage...
Les Mosquitos volant pour la force aérienne israélienne passèrent leur baptême du feu durant la Crise du canal de suez en 1956. Bien qu'à cette époque, le DH.98 soit retiré du service actif, 13 appareils de diverses versions furent sortis de la réserve. 13 autres DH.98 TR furent rachetés par un revendeur de pièces détachées anglais.
En 1948, la Suède acheta à la RAF 60 Mk.XIX en vue de les utiliser comme chasseur de nuit, sous la désignation J 30. Ces avions furent assignés à la F1 Wing de Västerås, en devenant ainsi la première (et la seule) unité de chasse nocturne de la force aérienne suédoise. Ces Mosquitos furent mis à la retraite en 1953, remplacé par des chasseurs à réaction De Havilland Venom Mk.51, sous le nom J 33. Un tiers des J 30 s'écrasèrent ou subirent des casses techniques durant le service, surtout à cause de la gouverne de direction. Pourtant, le commandant de la force aérienne suédoise, le General Björn Bjuggren, écrira dans ses mémoires que les problèmes techniques de l'antenne radar pivotante, montée sur le nez, provoqua de telles vibrations, qu'elles provoquèrent la destruction en vol de 1 ou 2 J 30.
Le dessin original date de 1938, même si la construction ne commence quand 1940, le retard étant due à un intérêt insuffisant de la RAF. 3 prototypes furent construits, chacun ayant une configuration différente. Le premier à voler fut le prototype bombardier W4050 le 25 Novembre 1940, suivi du chasseur de nuit le 15 Mai 1941 et de la variante reconnaissance photo le 10 Juin 1941.
Mosquito Mk.I: Premier Prototype.
Mosquito Mk.II: Second prototype.
Le prototype Reconnaissance Photo devient la base pour le Mosquito PR Mk.I, tandis que le modèle Bombardier deviendra le Mosquito B Mk.IV, 273 appareils PR furent construits. Le premier vol opérationnel par un Mosquito PR Mk.I fut effectué le 20 septembre 1941. Le Mk.IV entra en service en Mai 1942 au sein de l'escadron N° 105 de la RAF. Le B Mk.IV pouvait transporter 4 bombes de 500 livres (soit 227 Kg) ainsi que 2 réservoirs additionnels ou 2 autres bombes de 500 livres sous voilure.
Mosquito PR Mk.IV: Cette désignation fut donnée à 32 Mosquito B Mk.IV (Bombardier), reconvertis en biplaces de reconnaissance photo.
Mosquito PR Mk.VIII: Version Reconnaissance-Photo. Equipé avec 2 moteurs à pistons Rolls-Royce Merlin 31 piston. 25 Construits.
Mosquito PR Mk.IX: Version Reconnaissance-Photo basée sur le Mosquito B Mk.IX. Equipé de 2 moteurs Merlin 72 de 1,680 cv.
Mosquito PR Mk.32: Version Reconnaissance-Photo grande autonomie. Equipé avec 2 moteurs à pistons Rolls-Royce Merlin 32 de 1,960 cv. 5 furent convertis.
Mosquito PR Mk.34: Version Reconnaissance-Photo très grande autonomie avec un reservoir additionnel dans la soute à bombes. 50 avions construits.
Le Mosquito B Mk.IX était une variante bombardier de haute altitude, mais la version de bombardement la plus construite fut le Mosquito B.Mk.XVI avec 1.200 unités. Le bombardier Mosquito pouvait transporter une bombe de 4.000 livres (soit 1.816 kg) "Tallboy blockbuster" dans sa soute. Cette soute à bombes pouvait aussi accueillir 6 bombes de 500 livres. Le mosquito fut largement utilisé par la RAF pour le marquage des cibles en vue de bombardements stratégiques nocturnes (Pathfinder). En dépit d'un taux de perte élevé au départ, le DH.98 finit la guerre comme étant l'appareil ayant subit le moins de pertes au sein du RAF Bomber Command. La RAF constata qu'à niveau de puissance de frappe équivalente, le Mosquito était 4.5 fois moins cher qu'un Lancaster. Des unités spéciales de la Luftwaffe (Jagdgruppe 25 et Jagdgruppe 50) furent formées pour contrer les attaques de Mosquitos, quoique le résultat ne fût jamais à la hauteur. La Luftwaffe considérait que le Mosquito était bien supérieur à leur concept de "Schnellbomber".
Mosquito B.Mk.V: Prototype de bombardier avec des supports d'intrados carénés. Un exemplaire construit.
Mosquito B.Mk.35: Bombardier de haute altitude à grande autonomie. Possède un cockpit pressurisé. 122 construits.
Développé en 1940, le premier prototype du Mosquito F Mk.II fut finalisé le 15 Mai 1941. Cet avion était armé de 4 canons Hispano-Suiza HS.404 de 20mm dans le fuselage et de 4 mitrailleuses Browning Mk.1.2F2 de calibre .303 (ou 7.7mm) dans le nez. Cette version exigeait que l'accès au poste de pilotage se fasse sur le coté du nez et non plus par dessous. L'appareil avait aussi une verrière redessinée avec des panneaux pare-balles frontaux, inexistants dans la version originale. Cette variante ne fut produite qu'à peu d'exemplaires.
La première série de chasseur de nuit DH.98 fut désignée Mosquito NF Mk.II. 466 exemplaires furent mis en service au sein de l'escadron No. 157 de la RAF en janvier 1942, afin de remplacer le Douglas A-20 Havoc. La version NF Mk.II était similaire à la version F Mk.II, mais était équipé avec le radar centrimétrique AI Mk.IV. L'antenne émettrice pivotante était montée dans le nez et l'antenne bipolaire réceptrice dans les ailes. Un certain nombre de NF Mk.II eurent leur équipement radar démonté et remplacé par des réservoirs additionnels pour être utilisés pour l'intrusion de nuit. Ces appareils, désignés NF.II (Spécial) furent déployés à Malte le 20 Décembre 1942, et afin d'opérer contre des cibles en Italie.
97 NF Mk.II reçurent le radar centimétrique AI Mk.VIII et furent désignés Mosquito NF.Mk.XII. Le Mosquito NF Mk.XIII, avec 270 unités produites, eut une production équivalente aux NF Mk.XII modifiés. Le radar centimétrique était monté dans une solide cosse (Mk.XII et XIII) ou dans un radome (Mk.XVII et XIX), qui exigeait que les mitrailleuses soient déplacées. Les autres variantes de chasse nocturne furent les Mk.XV, Mk.XVIII (des Mk.II convertis), Mk.XIX et Mk.30. Les 3 derniers modèles furent équipés du radar AI Mk.X construit aux USA.
Mosquito NF Mk.X: Version Chasse nocturne, jamais produite.
Mosquito NF Mk.XI: Version Chasse nocturne, jamais produite.
Mosquito NF Mk.XIV: Version Chasse nocturne, jamais produite.
Mosquito NF Mk.XV: Désignation donnée à 5 Mosquitos B.Mk IV, qui furent convertis en chasseur de nuit de haute altitude.
Mosquito NF Mk.XVIII: Désignation donnée à 100 Mosquitos NF.Mk.II, qui furent équipés du radar américain AI.Mk.X.
Mosquito NF Mk.XIX: Version améliorée du chasseur nocturne Mosquito NF.XIII. Equipé du radar AI de construction anglaise ou américaine. 220 exemplaires construits.
Mosquito NF.Mk 30: Version chasseur de nuit de haute altitude. Equipé avec 2 moteurs Roll-Royce Merlin 76 de 1.710 cv (ou 1275 kW). 526 exemplaires construits.
Mosquito NF Mk.31: Version de chasse nocturne jamais produite.
Après guerre, 2 nouvelles versions de chasseur nocturne furent développées, le NF Mk.36 et le NF Mk.38:
Mosquito NF Mk.36: Similaire au NF.Mk.30, mais équipé du radar américain AI.Mk.X. Propulsé par 2 moteurs Roll-Royce Merlin 113/114 de 1,690 cv (1260 kW). 266 exemplaires construits.
Mosquito NF Mk.38: Similaire au NF.Mk.30, mais équipé du radar anglais AI Mk.IX. 50 exemplaires construits.
Pour avertir les chasseurs de nuit allemands qu'ils étaient traqués par ce radar, Les nazis développèrent le détecteur de radar FuG 350 Naxos.
Les mosquitos d'intrusion nocturne du groupe N° 100 de la RAF furent équipés du détecteur de radar Serrate pour leur permettre de traquer les chasseurs allemands à partir de leur radar Lichtenstein B/C et SN-2, ainsi que du Perfectos permettant de traquer l'IFF ou Identification friend or foe allemand.
Mosquito PR.xx: reconnaissance photographique (environ 720 exemplaires)
Mosquito F.xx: chasseur (de jour, une seule version, peu d'exemplaires)
Mosquito NF.xx: chasse de nuit (équipé d'un radar, moins de 1800 exemplaires)
Mosquito B.xx: bombardier (environ 1600 exemplaires)
Mosquito FB.xx: chasseur-bombardier (plus de 3100 exemplaires)
Mosquito TR.xx: torpilleur embarqué sur porte-avions (64 exemplaires)
Mosquito T.xx: avion d'entrainement (environ 400 exemplaires)
Royaume-Uni, Canada, Australie (environ 200 exemplaires à partir de 1944), États-Unis (environ 40 exemplaires), Belgique (moins de 30 exemplaires après guerre), Chine nationaliste (environ 200 exemplaires à partir de 1948), France (une centaine d'exemplaires de 1945 à 1950), Israël (probablement une centaine d'exemplaires après guerre), Turquie (plus de 130 exemplaires de 1947 à 1954), Yougoslavie (une centaine d'exemplaires après guerre).
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