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Le Yakovlev Yak-30 (code OTAN Magnum) était la réponse de Yakovlev pour la compétition pour le premier avion militaire à réaction de formation conçu pour les nations du Pacte de Varsovie. Conçu pour succéder au Yak-17UTI, il a aussi conduit à l'élaboration du jet Yakovlev Yak-32. Le Yak-30 a perdu la compétition contre le L-29 Delfin, et ni le Yak-30 ni le Yak-32 ne sont finalement entrés en production.
Le Yakovlev Yak-32 (code OTAN: Mantis) est la version monoplace du Yak-30, et d'après l'OKB, le premier au monde des avions de sport avec un siège éjectable. Cette version était désignée en interne comme le Yak-104PS.
En 1959, les Forces aériennes soviétiques ont lancé un concours dont le but principal était la construction d'un jet d'entraînement devant entrer en service en Union soviétique et dans les pays du Pacte de Varsovie. Avant cette date, tous les jets d'entraînement soviétiques, comme le Yakovlev Yak-17UTI, avaient été modifiés à partir d'avions de chasse existants. Puisque Yakovlev avait produit la plupart des avions d'entraînement de l'Union soviétique depuis la Seconde Guerre mondiale, remporter la compétition était extrêmement important, car le vainqueur serait produit en grand nombre pendant les nombreuses années à venir. La réponse de Yakovlev pour la compétition fut le Yak-30. Étonnamment, il était le seul concurrent provenant de l'intérieur de l'Union soviétique.
Le Yak-30 était un avion entièrement métallique construit à partir d'alliages légers. Il fut conçu pour être simple et peu coûteux à construire, les deux longerons d'aile étant fabriqués à partir de feuilles formées sous presse, le simple fuselage elliptique accueillant l'élève et l'instructeur dans un cockpit en tandem non pressurisé. La quantité de carburant était limitée à 600 litres dans un réservoir situé dans le fuselage au-dessus de l'aile.
Le moteur RU-19, conçu par Turmanskii, fut fabriqué spécialement pour l'avion. Comme le reste de l'avion, il était de conception simple, un turboréacteur axial à simple flux doté d'un compresseur de sept étages, donné pour 900 kg de poussée. L'air était alimenté à partir de très petites prises situées à la base des ailes, et éjecté directement sous la partie arrière du fuselage sans tuyère. Pour faciliter l'entretien, le moteur pouvait être abaissé sans démonter le fuselage.
Le stabilisateur était fixé à mi-hauteur de la dérive à forte flèche, et toutes les surfaces de contrôle étaient actionnées manuellement par des tiges qui dévalaient une épine dorsale qui s'étendait le long de la surface supérieure de l'avion, se terminant à l'arrière de la verrière. Celle-ci était en plexiglas soufflé et bombé pour donner une meilleure vision vers le bas. Elle glissait vers l'arrière sur de longs rails. Les sièges éjectables pouvaient être actionnés ensemble par l'instructeur, alors que l'élève ne peut actionner que son propre siège. Les deux positions du poste de pilotage avaient un ensemble complet de commandes.
Le train d'atterrissage tricycle était rétractable. Le train principal se rétractait vers l'intérieur, tandis que la roulette de nez orientable se rétractait vers l'avant dans une baie couverte par deux volets. Bien que des dispositions eurent été prises pour un armement similaire à la version militaire monoplace Yak-32, aucun armement n'a jamais été placé sur les quatre prototypes.
Le responsable technique sur le programme était KV Sinelshcikov. Les ingénieurs en chef étaient VA Shavrin, VG Tsvelov et VP Vlasov.
L'OKB a construit une seule cellule pour les tests de fatigue statique, ainsi que quatre prototypes de vol (indicatifs 30, 50, 80 et 90). Deux Yak-32 ont également été assemblés dans le même temps.
Les essais d'usine ont eu lieu du 20 mai 1960 à mars 1961. Un total de 82 vols a été effectué avec 43 heures et 36 minutes de temps de vol et aucun défaut majeur ne fut trouvé. Le concours finit par s'arrêter à trois avions, les rivaux étant le L-29 Delfin tchécoslovaque, et le TS-11 Iskra polonais. L'Iskra a été rapidement éliminé et renvoyé en Pologne, en laissant le Yak-30 en concours avec le L-29, par rapport auquel le Yak montrait de meilleures performances, un poids inférieur, une meilleure maniabilité et des coûts de production inférieurs. Toutefois, c'est une décision politique qui décida du choix du L-29 tchécoslovaque en août 1961 pour devenir le jet de formation principal de toute l'Union soviétique et des pays du Pacte de Varsovie (sauf la Pologne). Peu après cette décision le pilote de l'OKB Smirnov, établit plusieurs records mondiaux officiels pour jets legers avec le Yak-30. Il s'agit notamment du record de vitesse sur un parcours de 25 km (767,308 km/h), et d'altitude maximale de 16.128 mètres.
L'un des prototypes est exposé au Musée central des forces aériennes de la Fédération de Russie de Monino.
Développé en même temps que le Yak-30, le Yak-32 était un avion monoplace conçu à la fois comme un jet sportif, et un avion léger militaire d'attaque au sol.
La cellule du Yak-32 était celle du Yak-30, mais modifiée pour n'inclure seulement un seul siège. Yakovlev avait l'intention de commercialiser l'avion comme un jet sportif à un moment où aucun avion à réaction monoplace était sur le marché pour un usage civil. En fait, il n'y en aura pas avant l'introduction de la version jet du Bede BD-5 dans les années 1970. Même au xxie siècle des jets sportifs monoplaces sont rarement proposés par les fabricants.
La version légère d'attaque du Yak-32 a été désignée Yak-32Sh, et il était prévu d'inclure une avionique plus sophistiquée que celle du Yak-32. L'avion pourrait également transporter des réservoirs et des armes externes, comme les réservoirs ZB-500 ou ZB-360, des bombes de jusqu'à 500 kg, jusqu'à quatre lance-roquettes (le plus important étant l'UB-32/S-5), jusqu'à quatre missiles K-13/R-3S, quatre roquettes ARS-240, ou quatre pods AOI-9 ou UKP-23, chacun avec 250 coups.
Le 5 août 1971, un des Yak-32 fut désigné pour être équipé du RU19P-300, un moteur modifié pour permettre un vol inversé plus long. L'avion a reçu la désignation Yak-32P. L'évaluation en vol fut tout aussi satisfaisante que pour le Yak-32 de base.
Trois prototypes Yak-32 ont été construits en 1960-1961, en même temps que les quatre prototypes du Yak-30. Ils avaient indicatifs 32, 60 et 70. Les avions 30 et 70 firent des démonstrations de voltige en 1961, lors des journées de l'aviation à Touchino.
Un Yak-32 a été préservée par Yakovlev et est exposé au Khodinka, affichées dans les couleurs maison de l'OKB: rouge et blanc.
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